Quand on pêche aux leurres, il est essentiel de connaître et de savoir réaliser facilement les bons raccords pour relier des bas de ligne adaptés à vos techniques de pêche et suffisamment résistants pour ne pas perdre de matériel voire le poisson de votre vie. Il existe évidemment des dizaines de façon fiables pour raccorder une tresse à un fluorocarbone mais l’essentiel est de connaître les principales, celles que vous pourrez réaliser rapidement et simplement au bord de l’eau et dont l’efficacité et la fiabilité ne sont plus à prouver.
Le noeud bouchon
1 Pour les pêches fortes
Voilà un raccord simple, résistant et qui passe parfaitement dans les anneaux. Il permet de relier un corps de ligne en tresse à un fluorocarbone de gros diamètre. Quand il est bien réalisé, il offre une résistance à toute épreuve adaptée aux pêches fortes du brochet et même du silure.
2 Un coup de briquet
À la flamme d’un briquet, on chauffe sans brûler l’extrémité du fluorocarbone pour ne pas altérer sa résistance et former un champignon. Il n’est pas nécessaire d’aplatir le champignon avec le plat du briquet car vous risquez de rendre ainsi les bords du champignon abrasifs. Une fois réalisé, il suffit de laisser refroidir et durcir la matière quelques instants.
3. Raccorder la tresse
On réalise ensuite une boucle avec le corps de ligne, le long du fluorocarbone, dans laquelle on repasse cinq à six fois minimum, en contournant les deux brins, avant de serrer. Il ne reste plus qu’à tirer sur les deux brins pour que le nœud de tresse vienne se bloquer en butée sur le champignon.
Le noeud FG
1. Indestructible
Le FG est le nœud réputé comme étant le plus solide et le plus couramment utilisé par les pêcheurs qui pratiquent en exotique. Il passe également sans accroc dans les anneaux et même dans le pick-up du moulinet. Il est un peu plus long à réaliser que la plupart mais sa réalisation demeure néanmoins à la portée de tous.
2. Le tressage
On prétend souvent que les brins doivent être sous tension permanente pour réaliser ce nœud correctement. Pourtant, il existe une méthode plus simple et tout aussi efficace. On présente sa tresse à la perpendiculaire sur le brin de fluorocarbone, à 5 cm de son extrémité, et on pince l’ensemble. On réalise ensuite un tressage sur le fluorocarbone et vers son extrémité en réalisant une douzaine de tours minimum, alternés avec la chute de tresse et le corps de tresse. On prend soin de bien serrer les spires croisées entre elles tout en continuant de pincer le tressage pour garder la tension.
3. Le verrouillage
Une fois qu’on a obtenu la longueur de tressage souhaitée, on réalise une boucle avec la chute de tresse dans laquelle on repasse l’extrémité après avoir entouré les trois brins, puis on serre. Cette opération doit être renouvelée trois fois pour bien verrouiller le tressage et les trois brins entre eux.
4. Terminer le nœud
On réalise à nouveau une boucle avec la chute de tresse, dans laquelle on repasse après avoir entouré les deux brins de tresse mais pas le fluorocarbone, puis on serre. Cette opération doit être renouvelée trois fois pour garantir la résistance finale. On peut alors couper les chutes à ras et réaliser un petit champignon de butée à l’aide du briquet au bout du fluorocarbone.
Le noeud Mahin
1. Simple et efficace
Le nœud des frères Mahin est idéal pour raccorder un nylon ou une tresse à un bas de ligne en fluorocarbone, quels que soient les diamètres des filaments utilisés. Moins connu et moins utilisé que le nœud albright (où un filament est noué et pincé sur le deuxième), le nœud Mahin est pourtant plus résistant car les deux filaments sont noués et ne risquent donc pas de glisser. En outre, sa forme conique lui permet de glisser passer parfaitement dans les anneaux.
2. Faire un huit
On réalise tout d’abord un nœud en huit avec le fluorocarbone en passant l’extrémité sous le brin principal avant d’effectuer une rotation à cent quatre-vingts degrés dans le sens opposé. On passe ensuite la pointe dans la boucle pour obtenir le huit que l’on ne serre pas encore à cette étape.
3. Le verrouillage
On passe le corps de ligne dans les deux boucles du huit, en passant dessus dessous, puis on réalise une boucle le long du fluorocarbone dans laquelle on repasse cinq à six fois minimum en contournant les deux brins avant de serrer. On serre également le nœud en huit puis il ne reste plus qu’à tirer sur les deux brins principaux pour rapprocher les deux nœuds en butée.
Un peu de salive et un gant
Avant de verrouiller définitivement vos nœuds, il est important de les humidifier avec un peu de salive pour éviter qu’ils ne s’échauffent lors du serrage. Si on oublie cette phase, le fluorocarbone peut légèrement vriller et, surtout, perdre en résistance. On peut également utiliser un gant pour réaliser un serrage en force sans se couper les doigts avec la tresse.