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10 leurres à truites indispensables pour la rivière

Crédit photo Thierry Bruand
Les passionnés qui préparent la nouvelle saison savent qu’il est temps de composer leurs boîtes de leurres. Pour Thierry Bruand, qui nous dévoile ici ses dix incontournables, il est surtout essentiel de fuir les gros effets de mode et de se concentrer sur des principes simples et les valeurs sûres.

1 D-Incite (Smith)

Le meilleur leurre à truite que je connaisse ! Ce poisson-nageur japonais tout terrain, dense et ultra plat, est parfaitement adapté aux petits et moyens torrents. Il se faufile extrêmement bien dans les turbulences. Il est terriblement attractif quand on l’anime : virevoltant ou vibrant, selon la force du courant et le geste prodigué. Comme aucun autre minnow coulant, il permet de pêcher sous la canne dans les petites fosses avec des animations quasi verticales comme avec une ondulante. Bref, dans les tailles 44 et 53, une véritable machine à capturer des farios. La nage du 64, qui est sorti récemment, ne me convient pas parfaitement et en grande rivière je préfère basculer sur une autre forme. On pourra rééquiper le D-Incite avec des triples de tailles identiques mais légèrement plus forts de fer ou des simples car les originaux sont certes ultra-piquants mais un petit peu trop fins.

2 Aglia (Mepps)

Même si aucune statistique fiable n’existe, c’est sans aucun doute possible le leurre qui a pris le plus de truites en France. Ce n’est pas un hasard. Bon marché, terriblement pêchante, cette cuiller tournante est indémodable. Je me rappellerai toujours, en 2016, la mine des participants au premier championnat de France truite aux leurres, avec manches en milieu sauvage, quand le vainqueur annonça que son arme principale de la saison était une Aglia n°1. Bien sûr, les farios de l’Hexagone se sont habituées à sa petite musique, mais elles se méfient aujourd’hui tout autant des minnows dernier cri. J’ai même tendance à penser que lorsque la pêche est difficile, à l’étiage, dans les tailles n°00 ou 0, ou au contraire quand les eaux sont troubles, avec des n°3 et 4, elle peut faire la différence. Bien sûr, on pourra éventuellement la rééquiper avec des triples d’une taille juste inférieure et plus modernes que les 9649 (VMC). Et alourdir avec une chevrotine pour les très grandes rivières.

3 Lightning Wobbler (Tiemco)

L’ondulante est très rarement mon premier choix et pourtant, si je fais le rapport entre temps de pêche et touches obtenues, elle est redoutable et se lance toujours très bien. La Lightning Wobbler, fabriquée au Japon, est l’une des rares références disponibles dans une gamme si étendue (6 modèles) et de nombreux coloris bien pensés pour les truites. Sa forme en S est adaptée au courant et rend sa nage très versatile. Les 3,5, 5 et 7 g sont parfaites pour la pêche en petit ou moyen cours d’eau vers l’amont quand il faut provoquer les farios avec des animations de type minnow coulant. En lancer-ramener en grande rivière, les modèles de 10, 14 et 18 g sont une véritable alternative à la grosse tournante: ils envoient des signaux différents et tirent moins. À armer obligatoirement car livrée sans hameçon.

4 Honey Worm (Berkley)

Les micro-souples se sont imposés récemment comme des leurres indispensables pour traquer les farios opportunistes de torrents et ruisseaux. Ils sont aussi redoutables en rivière, petite ou moyenne, quand le comportement des truites, uniquement alimentaire, est sans agressivité ni réflexe de territorialité. Beaucoup de petites créatures sont sorties ces dernières années, mais cette teigne artificielle bénéficie du meilleur rapport qualité-prix selon moi. Sa composition unique en amidon et sa taille de 2,5cm sont parfaitement adaptées pour les farios qui la gardent bien en bouche. Il faut la monter sur une micro-tête plombée de 0,60 à 1,50g comme la SV 51 (Decoy) qui, avec son ergot placé sous la hampe de l’hameçon, la retient idéalement. On peut recouper avec l’ongle une ou deux cannelures quand la pêche est vraiment difficile et booster avec un peu d’attractant pâteux.

5 D-Contact (Smith)

C’est le minnow coulant de référence, très intéressant dans toutes les tailles (85, 72, 63 et 50mm). Ce leurre est décliné en une trentaine de coloris. Très dense, il pêche creux. Équilibré par deux billes silencieuses de taille différente, il coule par l’arrière en papillonnant ce qui le rend très attractif à la descente. En pêche amont, c’est le leurre à twitcher par excellence. Mais il réagit aussi très bien à des animations trois-quarts aval, de type mort-manié, avec des tractions qui le font redécoller. Son gros défaut est son prix puisque l’on hésite à l’utiliser sur les spots scabreux… Sur le 50mm, mieux vaut changer les triples, trop fins de fer. Deux n°2 sur le 85mm par exemple vont limiter les risques de perte.

6 Original Floater (Rapala)

En dehors des crankbaits, les leurres flottants effilés ne sont pas très nombreux sur le marché. L’original Floater est un historique ultra-connu qui peut rendre des services dans les tailles 5, 7 et 9cm. Fabriqué en balsa, léger et discret, il est idéal pour pêcher les bordures ou sous les frondaisons. On le laisse dériver parallèlement à la berge, sous le couvert végétal, avant de l’animer à l’endroit désiré. C’est plutôt un poissonnageur qui s’utilise en lancer-ramener, même s’il réagit bien également aux petits coups de scion. Il est disponible dans une quinzaine de coloris typés salmonidés. Il est bon marché et très solide. En revanche, il se lance assez mal et c’est son principal défaut. À rééquiper éventuellement avec des simples.

7 Deracoup (Illex)

Le Deracoup, en 7 et 10g, est mon tail spinner de référence, je ne pourrais pas m’en passer. Sa palette colorado surdimensionnée tourne remarquablement et permet de prendre des farios bonus sur des postes qui ont déjà rapporté des poissons. Sa force, c’est qu’il va évoluer très creux tout en émettant constamment des signaux, contrairement à une simple cuiller tournante qui ne pêche pas en phase descendante, et mal quand elle racle le fond. Un très bon outil pour prospecter en linéaire les fosses profondes, là où minnow coulant ou autres leurres durs passent parfois trop haut. Le Deracoup possède une fixation très solide, indispensable pour résister aux chocs sur les rochers, fréquents quand on pratique dans les rivières à fort dénivelé. Les coloris ne sont pas axés truite, mais cela n’a que peu d’importance puisque l’on sait que c’est la palette qui est visée par les salmonidés.

8 Black Minnow (Fiiish)

Ce shad très souple monté en texan et originellement conçu pour la traque des bars n’avait rien pour s’imposer dans cette liste. Pourtant les faits sont là : le Black Minnow prend des farios dans toutes les eaux vives de France ainsi qu’en lac de montagne. C’est simple, je l’utilise à chaque fois que j’ai décidé de pratiquer uniquement aux leurres et lorsque je pense que le vairon ferait la différence. C’est le cas par exemple quand les eaux sont froides et qu’il faut gratter en début de saison notamment, mais pas seulement. À condition de faire des animations tout en souplesse, le montage texan permet de pêcher très creux au milieu des blocs ou des arbres morts, de façon moins risquée qu’avec un vairon. C’est un leurre à belle truite car il doit être coffré pour planter correctement l’hameçon.*

9 ARS (Smith)

La cuiller qui a relancé la tournante en France, ringardisée pour des considérations commerciales mais aucunement sportives, tant les farios restent attirées par les leurres à palette. Son prix élevé l’a rendue paradoxalement plus attractive aux yeux de la jeune génération qui rejetait cette ferraille dans une forme de snobisme. L’ARS est une cuiller sans étrier qui revisite la fameuse Panther Martin que les briscards de l’ultra-léger connaissent. Elle est davantage taillée pour les courants vifs que l’Aglia. Compacte et dense, elle se met vite en action et tourne comme une horloge, même dans la taille de 1,6g. Son émerillon rolling intégré limite les vrillages, même sur fils fins. Son corps en goutte d’eau asymétrique très mobile la rend plus pêchante. En grande rivière, rééquiper éventuellement les modèles de 4,5 et 6g avec des triples plus forts de fer.

10 Tiny Fry (Illex)

Un grand classique qui a fait les beaux jours des premiers accros du poisson-nageur. Mon premier petit jerkbait ! C’est un suspending discret (2,7g), non bruiteur, que je recommande particulièrement pour les rivières de plaine pas trop turbulentes et peu profondes. En pêche amont ou sous les frondaisons, il peut s’animer classiquement avec des petits twitches auxquels il réagit très bien. En pêche aval et en lancer-ramener, il se comporte un peu comme un crankbait mais qui tire peu. Densité parfaite, silhouette fine bien étudiée pour les courants, belle nage frétillante tellement inimitable et décorations clairement ciblées salmonidés: il possède de sérieux atouts. Le 5cm est plus convaincant que le 3,8cm, un peu trop léger à mon goût. Il faut compenser la perte de poids avec un peu de fil de plomb lorsque l’on désire opter pour deux simples.

Article publié en mars 2022

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