Bien que la mode soit aux bateaux de 5 m et plus, motorisés avec des horsbords de 50 à 200 CV, la majorité des pêcheurs de carnassiers pratiquent sur des barques de plus petite taille. Un simple moteur de 6 CV suffit à les faire avancer à une allure correcte et à faire face à l’arrivée d’un orage soudain. Toutes les grandes marques de motorisation proposent un modèle 6 CV à leur catalogue et ce Suzuki offre un excellent rapport qualité-prix. 6 CV, c’est la puissance maximale pilotable sans permis bateau !
Un moteur passe-partout
Cette motorisation équipe donc de nombreuses barques de pêche évoluant sur des lacs restreints ou des cours d’eau assez calmes. Ce type de moteur hors-bord est la plupart du temps démontable, car non boulonné au tableau arrière et maintenu par des mors à papillon. Ce DF6A ne transige pas à la règle puisqu’il est étudié pour être transporté à la main sans besoin d’utiliser un chariot de manutention spécifique. Sa grosse poignée située à l’arrière permet de le porter sans trop d’effort, bien qu’il pèse tout de même près de 25 kg.
Allumage rapide
Pour qui a connu les anciens moteurs deux temps à allumage classique qui mettaient un temps infini à démarrer, on n’aura plus cette corvée avec ce modèle, dont le démarrage est rendu très facile par un système d’allumage électronique. Le lanceur à corde est bien accessible, avec sa poignée située en façade. Il est démultiplié et ne demande pas trop d’effort pour démarrer correctement le moteur. Le ralenti est net, sans broutage ni à-coups, et la montée en régime est linéaire comme avec la majorité des quatre temps. L’alimentation est faite par un classique carburateur très accessible dans le compartiment pour les bricoleurs avertis. Tous les petits hors-bords sont basés sur le même principe et lorsqu’on connaît le fonctionnement d’un modèle, on est capable de se servir de tous les autres ! On retrouve une fixation par étau, une barre franche pour l’accélération par poignée de gaz, un inverseur marche avant/point mort/marche arrière sur le côté, un trim manuel à quatre ou cinq positions, un démarreur à lanceur, un poussoir pour le starter et un système de relevage par manette latérale. Là où ce moteur montre qu’il a été bien pensé, c’est déjà par la taille du papillon du frein de direction, très accessible et facile à tourner, même avec des mains mouillées et refroidies par l’eau.
Des détails bien pensés
La manette d’inversion de vitesse est aussi de bonne dimension et recouverte de plastique pour ne pas avoir cette sensation de doigt qui colle sur le métal en hiver. Le clapet de verrou de capot moteur est placé idéalement en façade et un autre à l’arrière. Il est ainsi plus facile de l’ouvrir en cas de panne sur l’eau ou au contraire hors de l’eau, où l’accès par l’arrière est plus indiqué. On retrouve aussi sur le côté un robinet inverseur qui permet de sélectionner l’arrivée de carburant par le réservoir interne ou par une nourrice externe. La barre franche est équipée d’un classique frein de gaz qui agit sur la rotation de la manette. Enfin, le fabricant a eu la très bonne idée de placer deux graisseurs sur l’axe de pivot du serre-joint afin que le relevage ne souffre d’aucun grippage.
Un fonctionnement fiable
Le réservoir intégré d’un litre permet de naviguer à vitesse moyenne durant deux heures environ, selon la charge de la barque. Le branchement d’une nourrice externe se fait en façade avec une prise à verrouillage. Comme tous les moteurs thermiques, il est équipé d’un cordon de poignet d’arrêt d’urgence, obligatoire en navigation, qui coupera l’alimentation en cas d’éjection du pilote. Le refroidissement du moteur est lui aussi des plus classiques avec une prise d’eau par des évents situés sous la plaque de cavitation. L’eau est aspirée par une turbine avant d’être rejetée par une pissette qui permet de contrôler visuellement le bon fonctionnement du système de refroidissement. Bien entendu, une sécurité coupera le moteur en cas de montée excessive en température, pour éviter un serrage. Ce DF6A intègre une autre sécurité qui va empêcher tout risque de surrégime. La direction pivote sur 180°, de quoi effectuer des manœuvres sur des zones restreintes. Le fabricant propose en outre deux types d’hélices pour ce moteur, une 6 ou une 7 pouces selon le type de coque à motoriser. Assez puissant, ce 6 CV s’est révélé très agréable à piloter ou à mettre en route, même en hiver par températures négatives. Il est parfait pour équiper une barque de pêche de 4 m qu’il va pousser à environ 10 km/h.
Fiche technique
- 2 longueurs d’arbres : S pour 381 mm et L pour 508 mm
- Poids sans hélice ni huile : 23,5 ou 24,5 kg selon la longueur d’arbre
- Cylindrée : Monocylindre 4 temps 138 cm3
- Plage d’utilisation en tr/min : 4750 à 5750
- Allumage électronique : Oui
- Capacité d’huile : 0,7 l
- Contenance du réservoir intégré d’essence : 1 l
- Direction : Barre franche uniquement
- Trim : Manuel uniquement
- Tarif public conseillé : 1840 €
- Distributeur : Suzuki Marine