Cette liste est tirée du site officiel du Gouvernement. Il faut tout d’abord distinguer les eaux « abritées » de celles qui ne le sont pas… Les bateaux concernés font entre 2,50 et 20 mètres, ce qui englobe la très grande majorité des embarcations de pêche sportive il me semble ! Dans ces eaux, le matériel obligatoire est le suivant (j’ai volontairement simplifié les appellations…) :
- un gilet de sauvetage (attention à la date de péremption de la cartouche) par personne embarquée;
- un dispositif d’assèchement manuel (écope, pompe manuelle, etc. La pompe de cale n’en est pas un!);
- un extincteur (attention à la date de péremption) et une couverture anti-feu;
- une ligne de mouillage avec ancre appropriée à la taille du bateau. (Au mouillage, il est indispensable de mouiller une longueur de chaîne de 3 à 5 fois la profondeur d’eau suivant les conditions météo. Concernant le diamètre d’une chaîne, du 8 mm sera suffisant pour un bateau jusqu’à 4,5 tonnes) ;
- une lampe torche étanche ou un moyen de repérage lumineux individuel porté en permanence par chaque personne embarquée.
Crédit photo : Arnaud Brière
Les eaux intérieures abritées
Pour les eaux intérieures abritées, qui correspondent à toutes celles qui ne sont pas exposées, la liste se réduit aux gilets de sauvetage, aux dispositifs anti-feu (extincteur et couverture anti-feu) et au mouillage (ancre). Il existe une réglementation spécifique pour le lac Léman. De même, si vous voyagez à l’étranger (en Hollande ou en Espagne par exemple), je vous invite à consulter les législations locales afin d’être toujours dans les clous lors d’un contrôle. À cette liste stricte je rajoute une rame, qui pourra peut-être un jour vous rendre de grands services. Il existe des modèles pliables ou démontables qui ne sont vraiment pas encombrants et se rangent facilement dans un coffre. À côté de cette rame se trouve une gaffe télescopique, que je pensais obligatoire. Je l’y ai laissée, car elle est fort utile pour passer une écluse, ou s’attacher à un corps mort par exemple. Au-delà du cordage obligatoire lié au mouillage, avoir une corde supplémentaire pourra toujours être utile pour sangler votre bateau en cas d’oubli des attaches rapides ou remorquer quelqu’un par exemple. Personnellement, j’ai aussi à bord quelques petits bouts de deux mètres de long. Peu encombrants, ils sont très utiles et faciles à déplier pour s’attacher à un ponton par exemple. Un seau et une éponge sont parfois bien utiles pour débarrasser une zone de sang ou de mucus après la prise d’un gros poisson.
Crédit photo : Arnaud Brière
Trousse de secours
En plus de celle omniprésente dans ma caisse de pêche, une seconde petite trousse de secours se trouve dans la boîte à gant de la console. Elle permet de soigner les coupures ou de désinfecter une petite blessure liée à un hameçon que l’on aura dû enlever de la main. J’en connais qui utilisent aussi la bétadine pour nettoyer les blessures graves infligées aux poissons par les hameçons… Personnellement je ne le fais pas, mais quand on voit parfois certains dommages collatéraux, ou les infections de certains poissons déjà pris, ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée. Dans un coffre, j’ai une petite trousse à outils qui permet de réparer bien des problèmes… sans parler de s’attaquer à la mécanique d’un 200 ch, il est parfois bien utile de pouvoir démonter une bougie ou de réparer une durite. C’est surtout vrai dans les petites embarcations peu motorisées… Les connexions de batteries, les changements de fusibles ou le déboulonnage d’une trappe d’accès sont autant d’exemples de situation où vous gagnerez beaucoup de temps si vous avez les outils adaptés.
Outillage utile
J’ai toujours une bombe de DW40 qui vous aidera à dégripper une pince de pêche, une rue jockey ou une tête de lapin. Un rouleau de chatterton sera précieux pour finaliser un raccord électrique ou regrouper des fils lors d’une réparation. Je vérifie tout le temps en début de saison l’état des piles des appareils électriques et je prends un jeu de secours pour ma frontale et ma télécommande de moteur électrique. Très pratique quand cette dernière tombe en rade, surtout si vous avez aussi un petit tournevis ! J’ai également un couteau qui fait tire-bouchon dans ma boîte à gant (pêcheur français oblige) et une pile de gobelets (en cartons) dans un sac situé dans un coffre. À côté se trouvent des rouleaux de Sopalin et de papier toilette. Si cette liste vous paraît longue, ses éléments ne prennent en fait que très peu de place s’ils sont préalablement préparés et organisés. Piles, outils, trousse de secours, couteaux, etc. tiennent dans une petite boîte étanche que vous serez bien content de trouver le jour J.
