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Lionel Fournier, du solide en équipe de France

Continuons notre série de portraits des membres de l’équipe de France de pêche à la mouche avec Lionel Fournier. C’est le dernier venu dans le groupe et le spécialiste de la Finlande où il passe tous ses étés. Cela tombe très bien car c’est le pays où doit avoir lieu le prochain championnat du monde, si la Covid-19 le permet… Au premier regard, Lionel est un solide gaillard à la stature imposante d’ancien numéro 8 de rugby, sport qu’il a pratiqué à bon niveau pendant de nombreuses années !

J’ai eu la chance de le découvrir lors de deux parties de pêche, notamment sur l’Aude en seconde catégorie, dans des conditions pas faciles où il fera tout de même une vingtaine de poissons ! Ce qui est évident chez lui, c’est sa recherche constante d’efficacité qui se retrouve dans son parcours de moucheur car l’homme ne pêche au fouet que depuis une petite décennie ! Avoir été champion de France en 2018 et intégrer l’équipe après seulement quelques années de compétition est juste remarquable. Lionel est un vrai passionné passant le plus de temps possible au bord de l’eau. Il n’hésite pas à opter pour la sèche dès que les conditions le permettent et maîtrise toutes les techniques de nymphe au fil. Une solide recrue pour l’équipe, en espérant qu’il puisse défendre nos couleurs en Finlande, son pays de cœur.

Lionel est « solide » comme on dit dans le Sud-Ouest, un bon vivant sympathique et pas avare de conseils, avec qui j’ai passé deux excellentes journées au bord de l’eau
Crédit photo : Herlé Hamon

COMMENT, OÙ ET À QUEL ÂGE AVEZ-VOUS COMMENCÉ LA PÊCHE À LA MOUCHE ? Lionel Fournier : J’ai commencé il y a une dizaine d’années, avec Yannick Rivière sur l’Aude, à Axat où il m’a fait prendre ma première truite à la mouche. J’ai débuté tard car, avant ça, je pratiquais le rugby assidûment et je n’avais absolument pas le temps d’aller à la pêche. On faisait juste quelques sorties, avec des copains du rugby, au cours desquelles la pêche était réellement secondaire…

QUAND ET POURQUOI AVEZ-VOUS COMMENCÉ LA COMPÉTITION ?
L. F. : Je me suis mis à la compétition car Yannick, qui m’apprenait à pêcher, était compétiteur et étant moi-même un compétiteur dans la vie, quel que soit le loisir, j’ai tout de suite été intéressé par la compétition de pêche à la mouche en rivière pour me mesurer à d’autres et surtout progresser le plus vite possible.

Combat avec une truite de plus de quarante-cinq centimètres qui finira malheureusement par nous fausser compagnie avant la photo !
Crédit photo : Herlé Hamon

QUELS SONT VOTRE PALMARÈS ET VOTRE ÉVOLUTION EN COMPÉTITION ?
L. F. : Ma progression a été assez rapide puisque je fais de la compétition depuis environ sept ans. Mon palmarès est pour l’instant troisième au championnat de France après ma deuxième année en première division en 2017, puis champion de France en 2018. Cette même année, j’ai eu la chance d’intégrer l’équipe de France Europe et nous avons fini vice-champion d’Europe en République tchèque, un souvenir exceptionnel.

QUEL EST VOTRE SURNOM EN ÉQUIPE DE FRANCE ET POURQUOI ?
L. F. : Je n’ai pas de surnom donné par mes coéquipiers de l’équipe de France, en tout cas, pas à ma connaissance ! Mais j’avais déjà un surnom du temps du rugby et que je traîne depuis pas mal d’années qui est « Nounours. » Je n’ai aucune idée d’où cela vient, ni comment il m’a été donné au départ. Je sais juste qu’il a ressurgi grâce aux réseaux sociaux avec un petit malin, que je ne citerai pas et qui s’est amusé à prendre mon téléphone dans mon dos et à remplacer mon nom sur mon compte Facebook par mon ancien surnom « Nounours » ! Comme on ne peut pas changer de nom aussi facilement il m’a fallu le garder trois mois avant de pouvoir à nouveau le changer et du coup c’est resté aussi dans le monde de la pêche !

La traque des grosses truites est aussi quelque chose qu’il apprécie bien sûr, même s’il ne se focalise pas sur la taille de ses captures.
Crédit photo : Herlé Hamon

QUEL EST VOTRE MEILLEUR SOUVENIR COMPÉTITION ? ET LE PIRE ?
L. F. : Mon pire souvenir, c’est ma première D1, la première manche dans le Lot. J’étais tellement stressé lors de ma première rotation que je n’ai pas arrêté de glisser, tomber et nager, pour finir bon dernier de mon groupe… En partant sur le second secteur, j’ai oublié ma canne avec son moulinet sur le toit de ma voiture et bien sûr je ne les ai jamais retrouvés ! À la deuxième rotation, l’après-midi je suis arrivé en retard car je cherchais ma canne à pêche partout ! J’ai finalement pêché avec ma seconde canne que j’ai cassée au bout de cinq minutes de pêche en tombant à nouveau… Une journée à vraiment oublier et qui aurai pu me dégoûter de la compétition à haut niveau… Et, mes deux meilleurs souvenirs sont la même année. Le tout premier c’est celui où nous avions été vice-champions d’Europe 2018 par équipe en République tchèque, puis un titre individuel de champion de France rivière 2018, une année que je ne suis pas près d’oublier !

La médaille d’argent, au championnat d’Europe avec ses copains de l’équipe, reste un grand moment pour Lionel.
Crédit photo : Herlé Hamon

QUEL EST VOTRE MEILLEUR OU PIRE SOUVENIR DE PÊCHE HORS COMPÉTITION ?
L. F. : Sans hésitation, mon plus beau souvenir à la pêche hors compétition c’est quand j’ai réussi à faire prendre son premier poisson à mon fils Eliott… J’ai la chance de pouvoir pêcher avec les meilleurs pêcheurs au monde, mais mon meilleur partenaire reste mon fils de bientôt 13 ans. Il est très difficile pour moi d’exprimer avec des mots ce que je ressens quand j’arrive à prendre un poisson et que je lis dans ses yeux la fierté et l’admiration. À ce moment-là, quoi qu’il advienne, je suis le champion des champions à ses yeux et je pense que c’est ma plus belle victoire !

Il aime pêcher fin, lors de nos parties de pêche, il était toujours en dix centièmes voire moins…
Crédit photo : Herlé Hamon

QUELLE EST VOTRE TECHNIQUE DE PÊCHE PRÉFÉRÉE ET POURQUOI ?
L. F. : On m’a collé une étiquette de « pêcheur au Worm » (faut dire que j’aime bien le latex !) Mais, au risque de décevoir beaucoup de personnes, ma technique de pêche préférée reste la pêche en sèche. Quelle que soit la taille du poisson, j’ai toujours la même montée d’adrénaline quand je vois un poisson gober l’une de mes sèches…

QUEL EST VOTRE COIN DE PÊCHE PRÉFÉRÉ EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER ?
L. F. : Ma rivière préférée en France est l’Aude. C’est celle où j’ai pris mes premiers poissons à la mouche. C’est une rivière qui est très complète, on y trouve aussi bien des ombres que des truites. Les profils y sont très variés et la pêche toujours très intéressante. Ma destination préférée à l’étranger ne surprendra personne, c’est la Finlande. En été, on peut pêcher pendant 24 heures d’affilée. C’est une destination qui me fait complètement perdre la tête, là-bas je n’ai plus aucune notion du temps et parfois je n’arrive plus à m’arrêter de pêcher… La qualité des eaux, la densité des poissons, les paysages sauvages et magnifiques en font pour moi la plus belle destination à l’étranger.

Lionel aime beaucoup pêcher l’ombre qui est un de ses poissons préférés. Il nous présente ici un incroyable doublé!
Crédit photo : Herlé Hamon

QUEL VOYAGE RÊVEZ-VOUS DE FAIRE OU QUEL POISSON RÊVEZ-VOUS DE PÊCHER ?
L. F. : Mon rêve serait de partir durant 3-4 mois (printemps /été) en camping-car avec mon fils Eliott et de faire un voyage pour pêcher de nombreuses rivières, dans les Alpes puis partout en Europe jusqu’à la Scandinavie…

QUE PEUT-ON VOUS SOUHAITER POUR LA SUITE ?
L. F. : Sans hésitation, pour les prochains mondiaux en Finlande, une jolie médaille d’or par équipe. Et sans faire trop cliché, encore beaucoup de parties de pêche remplies de poissons en bonne santé avec mon fils et tous mes amis…

Ses mouches fétiches

Le petit voilier
Hameçon : 103 bl de 14 à 20
Fil de montage : Nano Silk marron
Cerques : quelques fibres de pardo
Corps : dubbing de lièvre
Aile : CDC naturel et Globrite orange
Ma sèche préférée est ce petit voilier en cul canard qui m’a fait prendre des poissons absolument partout où j’ai eu la chance de pêcher. Je le monte en différentes tailles, il est très visible est facilement transformable. Il suffit d’enlever quelques fibres de plume pour qu’il flotte plus bas.

La noire cul orange
Hameçon : 113 bl de 14 à 18
Bille : cuivre 3,8 à 2 mm
Fil de montage : Nano Silk noir
Cerques : quelques fibres de pardo
Corps : Fil noir + tinsel Hends
Tag : Fil Globrite orange
Pour la nymphe, c’est une noire à cul orange sur laquelle j’enroule un tinsel… C’est ma nymphe de confiance, celle de base qui ne me quitte jamais. Je la mets en toutes circonstances, je ne sais pas expliquer pourquoi c’est juste qu’elle est simple, facile à faire et qu’elle fonctionne relativement bien tout au long de la saison

Les membres de l'équipe de France dans Pêche Mouche :
Grégoire Juglaret
Lionel Fournier
Laurent Sentenac
Pierre Kuntz
Sébastien Vidal
Jean-Benoît Angely

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