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Au cœur d'un sélectif de l'équipe de France

J’ai eu la chance d’être convié en tant qu’observateur au dernier sélectif organisé par la FFPS mouche en vue de la sélection des équipes A et B pour respectivement les championnats du monde et d’Europe 2022. Cette sélection a eu lieu en Espagne, sur le rio Ter en plein mois de décembre ! Au programme pêches fines en sèche surtout et revue de détail de toutes les autres techniques…

J’ai donc rejoint les douze meilleurs pêcheurs à la mouche français, les managers des différentes équipes dont Thierry Lelièvre, l’instigateur de ce sélectif, ainsi que Jacky Bourdin, président de la FFPS mouche, et Olivier Jarreton, responsable du pôle France. Le but était de constituer les meilleures équipes possible pour le championnat du monde en Espagne dans les Asturies en septembre (25 sept. - 2 oct.) et le championnat d’Europe en Norvège en juillet. Deux destinations très différentes au niveau des rivières à pêcher et des techniques à mettre en œuvre. Des cours d’eau puissants aux eaux couleur whisky dans le Nord, des eaux basses et claires dans le Sud…

Nous sommes à l’hôtel et Thierry Lelièvre présente le déroulement de ce sélectif aux intéressés, les douze meilleurs compétiteurs français.
Crédit photo : Herlé Hamon

Championne d'Europe

Lorsque j’écris ces lignes la compétition européenne vient de se terminer et l’équipe de France est auréolée de la plus belle des médailles avec l’or ! Jean-Guillaume Mathieu ramène également une superbe médaille de bronze en individuel, une performance XXL qui prouve que la sélection a été bien faite ! L’avenir nous dira si nos gaillards réussissent le véritable exploit de battre une redoutable équipe espagnole sur ses terres. À l’impossible nul n’est tenu, mais j’avoue que si les dieux du tirage au sort sont avec nous et que la pièce tombe du bon côté, nous assisterons certainement à un fantastique duel ! Loin de moi l’idée de balayer d’un revers de main les autres nations comme les Tchèques, les Italiens où les Finlandais champions du monde en titre chez eux l’an dernier lors d’une compétition qui reste, je crois, émaillée de quelques adaptations techniques plus qu’à la limite du règlement… Bref, sans faire d’excès de chauvinisme, nous sommes vice-champions du monde 2021 en Finlande et champions 2020 en Australie, de quoi tout de même arriver avec un statut de favoris en terres ibériques !

L’équipe de France a le meilleur palmarès toutes nations confondues

Après ce dernier championnat d’Europe Victorieux nous sommes à :

Par équipe :

  • Monde : 9 médailles d’or, 9 d’argent et 6 de bronze ;
  • Europe : 2 médailles d’or et 1 d’argent ;
  • Jeune : 2 médailles d’or ;
  • Master (vétérans) : 1 médaille d’argent et 1 de bronze.

En individuel :

  • Monde : 6 médailles d’or, 7 d’argent et 5 de bronze ;
  • Europe : 2 médailles d’or, 2 d’argent et 2 de bronze ;
  • Jeune : 1 médaille d’or, 3 d’argent et 1 de bronze ;
  • Master (vétérans) : 2 médailles d’argent.

À NOTER : nos compétiteurs sont enfin reconnus athlètes de haut niveau par le ministère des Sports depuis cette année, un statut bien mérité !

Thierry Lelièvre accompagne Pierre Kuntz, notre surdoué n’a pas grande difficulté à leurrer les belles ibériques…
Crédit photo : Herlé Hamon

Évaluation du niveau technique

Revenons au sélectif en lui-même. L’important était de pouvoir évaluer le niveau technique de chaque participant qui, bien entendu est excellent, mais les différences se font dans le détail à ce stade-là ! Quoi de mieux, pour rentrer dans le « détail », que l’œil inquisiteur du probable meilleur pêcheur en rivière au monde et capitaine indiscutable de cette équipe de France : « l’extra-terrestre » Sébastien Delcor ! Les journées s’articulaient en deux sessions, une le matin et une l’après-midi. Notre douzaine de champions se répartissait entre un parcours dit « coto intensif » censé posséder une grosse population de truites et un parcours dit « libre » un peu moins riche en salmonidés mais aussi moins pêché. Sébastien et les autres observateurs, notamment les managers des différentes équipes, passaient de compétiteurs en compétiteurs pour les observer, voire les scruter ! Pas facile de rester concentré dans ces conditions, mais nos bonshommes ont l’habitude de la pression. Suivant les postes, il faut passer de la nymphe au fil dans de forts courants à la pêche en sèche sur de vastes lisses. Tout le monde jongle avec ses deux cannes avec virtuosité mais les manches du matin sont souvent compliquées, il y a très peu d’activité avant le milieu de journée où la rivière se réveille vraiment. L’accent est mis sur la qualité des dérives en nymphe et surtout en sèche, la seule chose qui compte vraiment pour faire régulièrement du poisson ! Un poisson qui gobe doit être un poisson pris ! Au niveau des pointes, le mot est passé : dix centièmes maximum… Plutôt neuf, d’ailleurs, voire huit si possible… Il faut peaufiner les pêches fines et les faibles diamètres améliorent les fameuses dérives sur comme sous l’eau.

Jêrome Poirier, le spécialiste lac de l’équipe de France, n’est pas en reste en rivière. Il me présente ici la plus grosse truite prise lors de ce sélectif, une énorme arc-en-ciel parfaite prise sur dix centièmes, bravo l’artiste!
Crédit photo : Herlé Hamon

Complices et amis

Lors de ces séances, tout le monde est extrêmement focalisé sur la pêche, il ne faut pas faire d’erreur et optimiser chaque poste. En dehors, lorsque tout le monde se retrouve à l’hôtel en fin d’après-midi, l’ambiance est tout autre, détendue avec souvent une franche camaraderie. J’ai senti beaucoup de complicité et d’amitié dans ce groupe. La plupart de ces garçons se connaissent depuis de nombreuses années et se voient régulièrement en compétition dans l’Hexagone. Ils ont su dépasser les rivalités qui peuvent naturellement naître lors de ces oppositions halieutiques pour créer une véritable dynamique de groupe dans le partage et la bonne humeur. Les bons résultats de ces dernières années sont le fruit de cette cohésion. Le week-end s’est terminé avec l’annonce solennelle des deux équipes. Les membres sélectionnés étaient appelés tour à tour par Thierry Lelievre et Sébastien Delcor pour recevoir leurs écussons à rajouter sur leur futur « chest pack » et leurs tenues. La première sélection a brillamment remporté le championnat d’Europe en juillet, reste à la seconde de faire aussi bien et même mieux pourquoi pas avec un titre de champion du monde individuel en plus… Affaire à suivre fin septembre (25 sept. - 2 oct.) dans la province des Asturies !

Le classement PSN

Le classement PSN est le classement du Championnat de France, toutes divisions confondues. Le premier de D2 est considéré à la même place pour l’année en cours que le premier relégable de 1re Division. Le premier de la promotion nationale est considéré à la même place que le premier relégable de D2. En D2 rivière, les places sont celles obtenues + 30 points. En promotion nationale rivière, les places sont celles obtenues + 60 points. En D2 réservoir, les places sont celles obtenues + 30 points. En promotion nationale réservoir, les places sont celles obtenues + 60 points. Un concurrent n’ayant pas concouru dans une année prise en compte pour le calcul PSM est classé dernier compétiteur de la promotion nationale à égalité avec tous ceux placés dans le même cas de figure + 2 points de pénalité. Le PSM est donc l’addition des places obtenues aux résultats du Championnat de France, toutes catégories confondues, des trois dernières années appelées respectivement année (N) pour l’année écoulée et (N-1) et (N-2) pour les deux autres. Les places obtenues sont agrémentées avant addition d’un coefficient multiplicateur de :
• 1 pour l’année (N)
• 0,8 pour l’année (N-1)
• 0,6 pour l’année (N-2)

Le classement est obtenu par ordre croissant des scores obtenus, le premier étant celui ayant obtenu la plus petite somme donc forcément déjà en première division. En cas d’égalité, la meilleure performance sur l’année (N) départage, puis l’année (N-1), puis N-2) jusqu’à égalité parfaite. Pour résumer, les dix premiers du PSM rivière et réservoir peuvent être sélectionnés et les critères de sélection sont les suivants :
• performances aux précédents championnats internationaux (si déjà participé) ;
• maîtrise des techniques de pêche à la mouche requises pour le championnat visé ;
• état d’esprit individuel et collectif ;
• éthique.

L’annonce des sélectionnés à la fin du week-end et la composition des deux équipes, un moment solennel très réfléchi en amont.
Crédit photo : Herlé Hamon

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