Il est plus dense, plus raide (caractéristique intéressante pour la perception des touches à grande distance), résistant à l’abrasion et offrant un indice de réfraction de 1,4 à 1,5, donc très proche de celui de l’eau (1,33), ce qui le rend plus discret pour ne pas dire « invisible ». Ces qualités lui assurent immédiatement du succès pour la pêche en mer et la pêche des carnassiers en eau douce mais pas pour la pêche à la mouche, d’autant que la plupart des fluorocarbones étaient plutôt brillants. Au fil des ans et suite au développement des pêches à la mouche « sous la surface », en particulier la nymphe au fil et le streamer ainsi que des nouvelles approches de la « pêche au toc », on chercha à conserver les qualités « d’invisibilité » et de résistance à l’abrasion du fluorocarbone tout en améliorant son élasticité et sa souplesse pour l’adapter à ces « nouvelles » pêches. L’objectif est aujourd’hui atteint pour les meilleures références. Cependant la densité de ces fluorocarbones reste plus élevée que celle du Nylon « classique » (1,15-1,20 pour ce dernier contre 1,6 à 1,85 pour le fluoro) et ce n’est bien sûr pas un avantage pour pêcher en sèche avec de longues pointes fines en fluorocarbone puisqu’elles ont évidemment tendance à s’immerger assez rapidement. Le Nylon classique a donc toujours sa place dans notre équipement, surtout pour constituer les pointes de nos bas de ligne pour pêcher en sèche. Mais il est clair que pour la pêche en nymphe au fil par exemple, l’utilisation des fluorocarbones apparaît de plus en plus nécessaire, surtout face à des poissons devenus de plus en plus méfiants et difficiles à leurrer.
Débuter la pêche à la mouche
Mouche : le fluoro est-il indispensable ?
Ne perdons pas de vue qu’au départ le fluorocarbone a été mis au point par les Japonais dans les années 1970 (Salon d’Osaka 1972) pour proposer des fils complémentaires au Nylon classique.