Lorsqu’on pêche en sèche, il est absolument indispensable de toujours voir sa mouche, même lorsqu’on utilise des modèles à basse flottaison pour imiter les émergentes ou les subimagos. Dans ce dernier cas, l’essentiel de l’artificielle est immergé mais une partie, même très réduite, doit rester visible. Si elle ne l’est pas, vous ne pêchez plus en sèche mais en noyée « légère ». C’est une pêche un peu aléatoire car on ne sait jamais de manière précise où se trouve l’artificielle et l’on doit ferrer « au remous ». Il est donc important qu’une partie de la mouche au moins reste visible. Ce sont les matériaux de la mouche qui assurent sa flottaison et en particulier les fibres de coq et/ou les fibres de croupion de canard que nous utilisons. Pour les mouches équipées d’une collerette en hackles de coq de haute qualité, les faux lancers suffisent à sécher la mouche et assurer sa flottaison. On peut « appuyer » un peu ces faux lancers si nécessaire. Il en va autrement des mouches montées à partir de hackles de piètre qualité, de fibres un peu molles et de croupion de canard. Il faut alors régulièrement sécher ces mouches. On pourrait penser à utiliser de la graisse de type Mucilin, de la graisse à la silicone ou des sprays hydrophobes. Si cela est valable lorsqu’on pêche les postes en eaux rapides, il faut y renoncer pour la pêche des truites et des ombres sur les grands lisses et les postes assez lents, les poissons pouvant repérer cette matière grasse ajoutée. La solution consiste donc à utiliser des poudres (dryers) ou de l’amadou. Ce dernier produit est absolument parfait pour sécher le plus naturellement les mouches et se révèle irremplaçable pour les mouches en croupion de canard.
Débuter la pêche à la mouche
Comment bien sécher ses mouches ?
Sécher efficacement sa mouche est très important pour que sa flottaison soit bonne. Notre expert Didier Magnan vous donne ici quelques trucs et astuces pour réussir cette petite opération avec gain de temps et efficacité.