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Pêche à la mouche sur l'Ephémère de Bourgogne, en Côte-d'Or

Nous partons à la découverte d’un site de pêche d’exception : L’Éphémère de Bourgogne. Un ensemble de quatre plans d’eau, tous plus beaux les uns que les autres et abritant des poissons sublimes et bagarreurs…

Issu du bâtiment, Éric crée son entreprise de protection incendie en 2001. C’est en 2014, après de nombreux voyages de pêche à l’étranger, qu’il décide de reprendre l’Éphémère de Bourgogne à Champeau-en-Morvan, près de Saulieu, en Côte-d’Or. Il rachète alors trois plans d’eau peuplés principalement d’esturgeons, de carpes et de sandres. En tant qu’amoureux des salmonidés, il y introduit donc les premières truites farios et arc-en-ciel. Ensuite, ce ne sont pas moins de 70 brochets qui seront introduits. Carpes et esturgeons sont capturés pour être relâchés ailleurs. Éric garde seulement les sandres qui sont encore bien présents dans le plus grand étang. De 2014 à 2022, notre passionné jongle entre son entreprise et l’Éphémère de Bourgogne. Au printemps dernier, il acquiert un gîte de grande capacité, ce qui le motive à vendre son entreprise et lui permet de se consacrer à plein temps à la gestion de ses étangs et hébergements. Il achète au même moment le quatrième plan d’eau au pied du grand gîte.

Ce premier pont en bois marquant l’exutoire du second plan d’eau est très emprunté par les moucheurs.
Crédit photo : Bernard Galliano

Une gestion en no-kill

Fidèles à l’éthique d’Éric, les plans d’eau de l’Éphémère de Bourgogne sont gérés en no-kill total et toutes les prises doivent être remises à l’eau dans les meilleures conditions possibles. Deux empoissonnements massifs par an offrent aux pêcheurs de belles et nombreuses prises tout au long de la saison, excepté l’hiver, car le gel force les moucheurs à rester au chaud. Tous les mois, un empoissonnement de complément vient renforcer les populations déjà existantes. Nous arrivons le premier jour vers 11 heures et c’est au bout d’un modeste chemin que notre homme nous accueille. Sa bonhomie souriante et joviale nous laisse déjà croire à un séjour réussi avant même de l’avoir commencé. Nous nous garons et, dès la sortie de la voiture, nous tombons sous le charme de cet endroit. Quatre plans d’eau recouverts d’un léger rideau brumeux se dévoilent timidement. Cette ambiance apaisante au milieu des pins nous laisse rêveurs. Nous suivons Éric jusqu’à notre hébergement… Il s’agit d’un magnifique petit chalet avec terrasse sur pilotis au bord de l’étang principal. Nous posons nos affaires et, tels des trappeurs dans une cabane canadienne, nous nous équipons pour la pêche.

Le quatrième lac au pied du grand gîte.
Crédit photo : Bernard Galliano

Belle diversité d'insectes

Quelques marsouinages trahissent des poissons qui se nourrissent juste sous la surface. Nous optons alors pour des pêches en surface avec un montage sèche-nymphe et un montage dit « corde-à-linge » qui nous permettent de prendre quelques arcs-enciel et saumons de fontaine jusqu’aux environs de 15 heures. Ensuite, c’est avec des soies plongeantes S5 que nous irons embêter les truites sur les zones les plus creuses et le poste de la bonde. Il s’agit de la zone la plus profonde de l’étang principal (4 m de profondeur environ). Les boobies incitatifs sont idéaux ici et permettent, grâce à un bas de ligne court en fluorocarbone, de prospecter très près du fond à la recherche des poissons apathiques ne se nourrissant pas ou peu. Nous prenons alors quelques belles « arcs » et truites aguabonita, ou « golden », jusqu’à la tombée de la nuit. La diversité des espèces présentes fait partie du charme de ce lieu. En effet, les truites arc-en-ciel, farios, tigrées, golden et autres saumons de fontaine de belles tailles donnent du fil à retordre aux amateurs du site. Ils sont accompagnés de brochets et de quelques black-bass dans deux plans d’eau. Cette diversité permet, entre autres, de varier les plaisirs en ciblant les espèces les plus actives du moment. Le soir, nous refaisons le monde entre pêcheurs autour d’un bon repas au grand gîte d’Éric, avant d’aller dormir, littéralement « rincés » par notre grosse journée.

Une jolie truite aguabonita capturée par Bernard.
Crédit photo : Bernard Galliano

Touche lourde

Le lendemain matin, c’est un temps froid et humide qui s’installe sur le Morvan. Nous ne regrettons pas nos chaussettes épaisses et nos polaires de l’âge de pierre… L’absence totale d’insecte et d’activité nous pousse à commencer comme nous avions fini la veille, c’est-à-dire au booby. De mon côté, je choisis un modèle blanc sur hameçon de 10 assez charnu. Ici, le profil des lacs ne nous oblige pas forcément à lancer loin pour prendre des poissons. Je lance alors à une vingtaine de mètres environ et laisse descendre ma soie dans la couche d’eau, tout en gardant une légère tension dans ma ligne. Cette dernière n’a pas le temps de descendre au fond que j’enregistre déjà la première touche. La truite se défend bien et, au bout de quelques secondes, c’est une belle truite aguabonita que j’amène à l’épuisette. Ces poissons d’une belle qualité sont d’une beauté rare, de vrais bijoux! Bastien et moi prendrons de nombreux et beaux poissons sans changer de technique toute la matinée jusqu’à ce que je prenne la décharge dans le bras… Là c’est gros! Je tire dessus (en 20 centièmes, il y a peu de risques de casses), ça vient doucement et hop ça repart sous le chant du moulinet. Cette truite arc-en-ciel me reprendra plusieurs fois de la soie avant de se rendre. Je la mesure dans l’épuisette à 67 cm. Très large, elle doit atteindre les 3 kilos, une vache !

La plus grosse truite du séjour. De gros poissons hantent les lieux et ont pris l’habitude de se nourrir naturellement dans toutes les couches d’eau.
Crédit photo : Bernard Galliano

Vient ensuite l’heure du repas. Quand on discute de notre passion commune, les heures paraissent des secondes et c’est relativement tard que nous redémarrons la pêche l’après-midi. Pendant les quelques heures qui nous restent, nous décidons de nous amuser à vue sur les saumons de fontaine et les truites gold. Tels de véritables gyrophares, ces dernières sont visibles de loin et, si nous trouvons la bonne imitation du moment, il n’est pas difficile de les surprendre en surface ou juste sous la pellicule de l’eau. La seconde journée touche à sa fin. Après le repas, nous passerons une dernière nuit au chalet avant de prendre la route pour les Hautes-Alpes. Merci encore à tous les moucheurs rencontrés sur place pour le partage et à Éric pour son accueil et son professionnalisme. Nous reviendrons à l’Éphémère de Bourgogne, c’est certain !

Les similitudes avec les grands lacs canadiens sont remarquables à « l’Éphémère ». Ce petit îlot est magnifique.
Crédit photo : Bernard Galliano

Point matériel

Pendant toute la durée du séjour, nous avons jonglé entre deux ensembles. La topographie générale du site et la profondeur maximale de 2 m (hors zone de la bonde) autorisent l’usage d’un premier ensemble « classique » destiné aux pêches en surface. Il est composé d’une canne d’action medium fast en 9 pieds soie de 4/5, d’un moulinet manuel agrémenté d’une soie de 5 WF et d’un bas de ligne « queue-de-rat » modulable de 2,75 m terminant en 16 centièmes, auxquels on ajoutera un brin en 14 centièmes suivi d’une pointe en 12 centièmes. Les pêches plus fines n’ont pas été obligatoires durant ces deux jours. Le second ensemble a été dédié aux pêches plus fortes au booby dans la couche d’eau inférieure. Il est formé d’une canne réservoir polyvalente en 10 pieds soie de 7, d’un moulinet manuel équipé d’une soie S5 WF et d’un bas de ligne très court (variant entre 50 et 90 cm) en fluorocarbone 20 centièmes. Sur ce même ensemble, l’utilisation d’une soie de 7 WF intermédiaire lente pour toutes les pêches au streamer peut être également envisageable. Selon Éric, même si nous ne l’avons pas pêché, des pêches « lights » du brochet en soies flottantes ou intermédiaires sont possibles avec un ensemble en 9 pieds soie de 8.

Informations

TARIFS

  • 25 euros/jour/pêcheur ou 40 euros avec le repas.
  • 12 pêcheurs maximum/jour.

LES PRESTATIONS, INFRASTRUCTURES ET ÉVÉNEMENTS DIVERS SUR PLACE

  • Chalet équipé avec 5 couchages.
  • Grand gîte équipé avec 13 couchages.
  • Organisation de séjours à la carte.
  • Organisation d’événements autour de la pêche à la mouche (concours mouches imposées, concours individuels, week-end de l’art et de l’artisanat autour de la pêche à la mouche).
  • Fly shop.
  • Livraisons de repas par le traiteur.

CONTACTS
Éric Bouteiller
07 85 31 51 48
lephemeredebourgogne@gmail.com
www.nature-peche-mouche-bourgogne.com
Facebook : L’Éphémère de Bourgogne
Guide de pêche local : Julien Bannholtzer au 06 13 60 94 42

 

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