C'est André Ragot qui, en 1954, met au point ce fameux montage appelé à devenir un incontournable de la pêche en mer, parce que ludique et convenant parfaitement pour une pêche découverte. Il a su transposer en mer la plume naturelle, matériau qui au départ était destiné à l’eau douce.
Un solide équipement
Compte tenu de la longueur de la mitraillette et du poids du leurre principal, il est conseillé d’utiliser une canne à lancer relativement longue (3,10 à 3,30 m) et puissante (20/60 voire 20/80 g). De taille 4000, le moulinet est garni d’une tresse en 17/100 ou d’un Nylon en 30 ou 35/100. Il suffit de lancer le plus loin possible pour accroître son champ de prospection et de récupérer en faisant une animation en dents de scie agrémentée de tirées plus prononcées. Ici, on recherche surtout des poissons dont l’agressivité est bien aiguisée, agressivité renforcée par un effet de compétition. Il est donc inutile de rechercher les mitraillettes dont le corps de ligne est le plus fin… D’ailleurs, il n’est pas rare de ramener plusieurs poissons en même temps, une mitraillette pouvant contenir jusqu’à huit hameçons, ce qui est bien assez.
Du bord ou en bateau
Ce montage est efficace aussi bien du bord (rochers, jetées et plages) qu’en bateau, y compris à la traîne. Dans ce cas, il est judicieux de mettre en leurre principal un poisson nageur à bavette, une combinaison qui plaira aux bars. Pour le lieu, il faudra pêcher plus profondément avec une animation plus lente en dents de scie ou à la verticale si vous êtes en bateau. Alors que le maquereau et le bar ont une préférence pour une guirlande de plumes blanches, le lieu n’est pas insensible à un train de mouches dans les tons jaunes/rouges.