Vous avez raison de vous passionner pour la pêche en surface du bar, c’est une pratique passionnante et tellement intense. Concernant l’animation des leurres, il existe deux cas de figure. Lorsque les bars sont peu actifs entre les roches ou dans les laminaires, il faut insister sur les postes. Les leurres seront choisis parmi les modèles s’animant lentement et en prenant ainsi le temps de les faire réagir. L’animation se fera en alternant des tirées sèches et des stops de quelques secondes.
La technique de pêche est assez simple : lancer le leurre avec précision sur le poste (tête de roche avec des courants, plages calmes, bordures de rochers couvertes de goémon, etc.), attendre quelques secondes avant de commencer l’animation : une série de petites tirées sèches de faible amplitude, c’est la technique du « walking the dog ». Le leurre se déplace en zigzaguant, créant un joli sillon à la surface de l’eau. Le pêcheur doit effectuer des arrêts réguliers dans sa récupération. Il ne faut pas ramener trop vite, c’est souvent l’erreur du débutant ! Plus le leurre nage avec de grandes embardées et plus il faut lui laisser le temps de pêcher. Le leurre imitera alors un petit poisson qui chasse des alevins à la surface. Ce comportement fait souvent réagir les bars inactifs.
Les jours où les poissons sont actifs et chassent, on privilégie des leurres nécessitant une animation rapide. Lorsque le leurre touche la surface de l’eau, il faut attendre quelques secondes afin que l’onde de choc se répande et qu’elle soit perçue par les poissons. Pour un maximum de discrétion, la récupération se fait canne haute. Le contact de la tresse et du fluorocarbone avec la surface de l’eau est minime et les vibrations qu’il génère sont réduites.
Par mer d’huile, pas de vent, de la chaleur, il faudra privilégier un petit stickbait discret. Les poissons perçoivent le moindre mouvement, la plus légère vibration. À une grande distance et pour attirer leur attention sans les effrayer, il faut jouer la carte de la délicatesse. À l’inverse, lorsque l’on recherche les bars dans des courants puissants et/ou des zones de turbulences, il faudra faire un maximum de bruit pour être perçu par les poissons. Un popper déplace un gros volume d’eau, émet beaucoup de vibrations et un pop caractéristique que les prédateurs repèrent de loin même lorsque les conditions de mer sont agitées. Par sa forme, il s’anime et pêche correctement dans le courant.
Le choix des couleurs répond à la même logique : il faut essayer de se fondre au mieux aux conditions pour attirer l’intérêt du prédateur. Si le temps est clair, choisir une couleur claire, et si le temps est sombre, opter pour une couleur sombre. Si l’on pêche en sortie de port ou dans des parcs à huîtres, le coloris à paillettes qui imite un petit mulet est très pêchant. Cette fois, c’est la présence de cette proie qui dicte le choix du coloris. Si les bars chassent des lançons et des sprats, un leurre à dos vert imitera ces proies, un dos bleu sera plus proche des anchois et des sardines.
Un des grands plaisirs avec l’utilisation des leurres de surface est le spectacle visuel qu’ils nous offrent. Les bars font littéralement exploser la surface quand ils prennent le leurre! S’il est toujours ludique et agréable de voir son leurre évoluer à la surface de l’eau, l’attaque est toujours spectaculaire…
Quelques références
Voici une petite liste de très bons leurres de surface :
- CHEZ YOZURI 3DR Pencil, Inshore pencil, Inshore Twitch bait
- CHEZ SAKURA Naja, Mousty, Dynastick, Belo pencil
- CHEZ RAPALA Skitter V, Skitter Pop, Maxrap, X rap