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Pêches en plein été : attendez un peu la fraîche !

En plein été, la chaleur est parfois difficilement supportable. Dans la mesure où les poissons eux aussi fonctionnent au ralenti dans la journée, autant attendre le soir pour tenter sa chance, sachant que, sur le domaine public, on ne peut prolonger l’aventure que jusqu’à l’heure légale. Mais sur certaines eaux closes privées, carpodromes notamment, il est parfois possible de pêcher la nuit.

Pour bien préparer un coup du soir en milieu naturel, voire de nuit en carpodrome, il est important de s’installer quand il fait encore jour. On peut ainsi prendre ses repères avant la descente du soleil. Ces précautions sont indispensables pour étudier le potentiel du coup dans un premier temps, et identifier d’éventuels écueils (souche, berge non stabilisée, etc.). Avec la baisse sensible de luminosité, le risque de casser du matériel ne doit pas être négligé.

Une bonne lampe frontale est un des éléments indispensables pour pratiquer avec une visibilité réduite. 
Crédit photo : Olivier Wimmer

La préparation

Préparer son poste consiste donc à s’assurer une liberté de mouvements suffisante pour préserver son précieux équipement. Sans aller jusqu’à retourner un champ tout entier, un petit débroussaillage peut être bienvenu. Il est important aussi de s’assurer que le plan d’eau ou la rivière soit d’une profondeur suffisante à faible distance. Pas question, en effet, de pratiquer à la longue canne, encore moins au moulinet, pour des questions évidentes de visibilité du flotteur et de précision d’amorçage.

Gardez le contrôle

Un élastique intérieur solide doit être installé dans les deux premiers éléments de la canne. Sans pour autant tomber dans l’exagération, vous pouvez accroître de 0,5mm l’épaisseur de l’élastique que vous utiliseriez en plein jour. Le but est de garder le contrôle sur le poisson pour l’empêcher de se ruer vers un obstacle que vous n’auriez pas vu.

Olivier entame ce type de sorties en fin d’après-midi, histoire de bien s’installer, confortablement et le plus tranquillement possible. Il peut alors attendre patiemment que les poissons se remettent en activité. 
Crédit photo : Olivier Wimmer

Voyager léger

S’installer avant la baisse de luminosité est primordial. Je m’encombre le moins possible car je veux pouvoir décamper rapidement si le temps se gâte, les orages de fin de journée étant fréquents en été. Une invasion de moustiques ou un poste peu productif peuvent aussi me pousser à déménager rapidement. Pas de station donc mais un simple level-chair pourvu d’une assise confortable et d’un dossier et de pieds réglables. Le confort est suffisant pour me permettre de pêcher à une distance acceptable. Je dépose à proximité, sur une surface plane, esches, amorce et quelques accessoires indispensables. Je prévois aussi une tête d’épuisette très large qui me permettra de rattraper d’éventuels gestes imprécis dus à la pénombre naissante.

Inutile de trop s’encombrer. Il faut n’emporter au bord de l’eau que le strict minimum nécessaire. 
Crédit photo : Olivier Wimmer

La frontale

Élément indispensable, la lampe frontale est maintenue sur le front via un élastique réglable qui entoure le crâne. Parmi les moins chères, on peut mentionner l’Actik (Petzl), cette marque étant la référence en matière de frontale. Signalons aussi l’excellente Onnight 100 (Forclaz), chez Decathlon et qui, pour un prix imbattable de 8 €, propose deux couleurs de faisceau : blanc pour les manipulations minutieuses ou rouge en cas d’urgence pour des actions à distance. Ce second faisceau a l’avantage de ne pas attirer les insectes, ce qui n’est pas un luxe en été, le soir, au bord de l’eau ! Prudence néanmoins, dans la pénombre, il est tentant d’utiliser sa lampe pour éclairer son coup et essayer de voir ce qu’il s’y passe. À éviter car les poissons pourraient se méfier de cette luminosité inhabituelle. Dans le calme de la nuit tombante, vous serez surpris d’entendre plus que voir l’activité des poissons en surface. Je ne me sers de la lampe que pour les combats, les manipulations de la ligne et l’amorçage.

Gare aux moustiques

À la tombée de la nuit, la présence d’insectes volants peut être une véritable nuisance. Ces dernières années, sans aucune protection, il n’était absolument pas possible de manipuler quoi que ce soit à mains nues et encore moins si ces dernières étaient humides. Il convient donc de s’équiper d’un répulsif de très bonne qualité et waterproof. Les insect écrans sont assez efficaces certes, mais il ne faut pas hésiter à renouveler assez régulièrement leur application sinon, ces satanés moustiques viendront gâcher votre belle fête.

Maïs doux, vers de terre et pellets : un menu qui reste simple et cible surtout les gros poissons.
Crédit photo : Olivier Wimmer

L'antenne

Autre accessoire incontournable : l’antenne lumineuse, appelée aussi starlight que l’on installe sur un flotteur à antenne interchangeable. Ces modèles possèdent de base des antennes de fort diamètre (2 à 5mm) et acceptent celles qui renferment un liquide phosphorescent qu’il faut activer pour que lumière soit. Mes préférées sont les Light Stick (Fun Fishing) qui existent en différents diamètres et coloris. Leur durée de fonctionnement est intéressante, mais prévoyez toujours de la réserve pour les remplacer en cours de pêche lorsque leur puissance baisse. La marque propose également d’ingénieux systèmes, les Lithium Antenna, avec une pile au lithium d’une autonomie de 50h.

Olivier utilise des flotteurs avec antenne interchangeable de 3mm. Il remplace ainsi l’antenne plastique d’origine par une starlight très visible. 
Crédit photo : Olivier Wimmer

Gros poissons

Pas question dans ces conditions de pratiquer une pêche de vitesse, d’autant qu’à la nuit tombante les gros poissons s’approchent des bordures pour s’alimenter. Et les sensations de combat avec un beau spécimen dans la pénombre sont incomparables. Que ce soit en milieu naturel ou en carpodrome, la règle d’or est de pêcher costaud. Un fort nylon évite les emmêlements et limite les risques de casse. Pour l’hameçon, ne craignez pas de forcir un peu aussi et, s’agissant des montages de lignes, d’aller au plus simple (voir dessin). En rivière, la tenue de ligne peut être rendue plus complexe par le déficit de visibilité. Privilégiez les canaux à faible courant. Vous serez surpris des rencontres qu’on peut y faire en soirée. Carpes, chevesnes, grosses brèmes, tanches, vous allez pouvoir viser gros à moins de 10m du bord. Pour ne pas attendre trop longtemps et éviter le menu fretin, je procède toujours à un amorçage les jours précédents, à base de pellets et de graines, maïs et pois chiche en priorité, qui sont préférés aux esches animales. Après avoir déterminé un spot propre et accessible et sondé avec une ligne, j’envoie à la volée, sans trop de précision, quelques bonnes poignées à heures régulières.

Cette antenne ultra lumineuse est alimentée par une pile au lithium, avec une autonomie de cinquante heures.
Crédit photo : Olivier Wimmer

Esches interdites

Pour l’hameçon, je prévois de tout, mais cette fois aussi des vers de terre de différentes tailles, y compris de gros lombrics, particulièrement sélectifs et prenants, des pellets durs de toute taille, des micro-bouillettes. Attention néanmoins: si vous pratiquez sur le domaine public après l’heure légale, sur un spot où la pêche de la carpe de nuit est autorisée, vous n’avez pas le droit d’amorcer ni d’utiliser des esches animales. Certains carpodromes autorisent aussi la pêche de nuit, il faut se renseigner. Et les carpes, avec la fraîcheur, peuvent s’y montrer beaucoup plus coopératives que de jour. Il suffit de repérer un coup autour duquel les obstacles ne sont pas des pièges à ligne, déterminer un fond plat pour y déposer les appâts et ne pas avoir la main trop lourde en les distribuant.

À la touche, même après avoir plongé franchement, l’antenne lumineuse reste visible pendant toute la durée du combat pour peu que la profondeur ne soit pas trop importante. Suivre le déplacement de son halo dans la couche d’eau a quelque chose d’évidemment magique. 
Crédit photo : Olivier Wimmer

Un champ de bulles

Dès que le soleil atteint la ligne d’horizon, une bordure bien préparée peut alors se transformer en un vrai champ de bulles. La nuit venue, les carpes se méfient encore moins et on peut assister à de véritables frénésies alimentaires. Dans ce cas précis, attention de ne pas être trop généreux dans l’amorçage, sinon les risques de harponnages vont s’accroître. Il vaut mieux multiplier les coups et jongler de l’un à l’autre.

Dans les carpodromes où pêcher toute la nuit est autorisé, quand les vieilles guerrières sont de sortie, les sensations sont incomparables. Il faut simplement ne pas oublier de s’équiper d’une tête d’épuisette suffisamment large.
Crédit photo : Olivier Wimmer

Dumbells et micro-bouillettes

Les micro-bouillettes, qui sont bien rondes et relativement tendres, peuvent être eschées à l’aide d’une baïonnette. On les trouve dans de multiples coloris et saveurs afin de les adapter à tous les parcours. Les dumbells ont, eux, le profil d’un cylindre écrasé en son milieu. Ils sont conçus pour être eschés avec une bague silicone mais on peut également les enfiler dans la longueur et les bloquer avec une baïonnette.

Les montages d'Olivier
Crédit photo : Max Himelsa

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Magazine n°927 - Août 2022

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