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Mini-wagglers, grosses carpes !

Juin signe le retour de la belle saison propice à la recherche de gros poissons. Les carpes passent leur temps à flâner en surface et c’est là qu’il faut tenter de les piéger. Canne courte, mini-wagglers et appâts flottants sont alors, pour Olivier Wimmer, les éléments clés d’une bonne stratégie estivale.

En été, bien souvent, c’est en surface que ça se passe ! Si la grande canne est certes envisageable, l’anglaise donne une marge de manœuvre plus intéressante quand les grosses carpes sont en maraude. Pêcher au flotteur à distance ouvre un large champ d’action et permet d’être plus réactif aux mouvements des poissons qui se déplacent en fonction du soleil. C’est donc au pellet waggler que je préfère les attaquer, avec une canne courte en deux brins, offrant aisance et rapidité au lancer, souplesse et réactivité au ferrage, et puissance grâce à un blank résistant. Mais dans ces conditions, je modifie mon angle d’attaque habituel, surtout si la pression de pêche sur le plan d’eau est forte et que les carpes détalent au moindre claquement de portière. Cette recherche estivale peut se pratiquer de deux manières différentes se complétant à des moments bien distincts.

Le montage est renforcé au niveau de l’attache pour éviter les emmêlements et encaisser les lancers.
Crédit photo : Olivier Wimmer

La pêche à vue

Lorsque j’ai repéré des poissons, je m’installe aussi rapidement que possible, mes cannes étant montées d’avance. J’attaque par une phase d’observation. Dans un plan d’eau riche en carpes, l’activité ou la présence de poissons se remarque vite. Je vais alors jouer la provocation en leur présentant un appât juste devant le nez, sans aucune forme d’amorçage, mon waggler étant positionné au plus près de la surface (20 à 30cm). Très souvent, le piège fonctionne immédiatement et la carpe, curieuse, se précipite directement sur l’hameçon présenté à la bonne hauteur. Dans le cas contraire, elle se déplace ou s’éloigne et je réitère l’opération, en visant le même poisson ou un de ses congénères. C’est une sorte de jeu du chat et de la souris, mais ayant bien repéré le positionnement des poissons, je sais dans quel rayon je peux retenter ma chance. En fonction du degré de coopération des carpes, ce jeu peut en fait durer quelques minutes… ou plusieurs heures !

Être patient

Il ne faut ni se précipiter pour bouger ni s’impatienter. Une carpe peut disparaître un instant plus profondément puis réapparaître, d’où l’utilité de la canne anglaise qui permet d’exploiter toutes les distances. Étonnamment, cette entrée en matière sans le moindre amorçage peut se solder par de nombreuses belles prises. Après cette première phase de pêche à vue, l’activité des carpes en surface se calme souvent sans s’éteindre complètement. En fait, elles ne perdent pas leur curiosité. Simplement, elles évoluent un peu plus profondément et un agrainage léger mais constant va les mettre en confiance et les regrouper vers l’appât. Si on parvient à faire coïncider ce moment avec une légère baisse de la luminosité, c’est le carton quasi assuré ! À l’inverse d’une simple approche au pellet waggler classique, j’utilise alors des pellets de plus petite taille (6mm) à l’image du flotteur particulier auquel j’ai recours ici.

Le poisson étant repéré, il faut lui déposer l’appât devant le nez.
Crédit photo : Olivier Wimmer

La pièce maîtresse

Pour que le stratagème fonctionne, il convient évidemment de recourir à un waggler ultra-court pour que l’appât soit très près de la surface. On trouve ce type de flotteur facilement dans le commerce. Un de mes préférés, le Foam Waggler (Guru), est un modèle en mousse, solide mais très discret à l’impact et dont le préplombage, modulable, est déporté de la base. Mais en cherchant un peu sur Internet, j’ai trouvé de quoi fabriquer un waggler que je trouve absolument révolutionnaire, parfait pour cette pêche discrète, économique et facile à réaliser (voir notre article) même pour moi qui suis un piètre bricoleur : le water waggler (waggler à eau). C’est en fait un flotteur lesté par l’eau qu’il contient, un peu sur le même principe qu’un buldo. Ce flotteur ingénieux est discret quand il arrive en surface et, en outre, totalement transparent. Au lancer, sa trajectoire est certes un peu moins rectiligne qu’un waggler préplombé à la base, mais il se lance tout de même très facilement à plusieurs dizaines de mètres. Une canne très courte aide à supporter les nombreux va-et-vient et lancers répétés. Les modèles destinés à la pêche au pellet waggler (3 à 3,30m) encaissent ferrages et départs brutaux grâce à leur souplesse en tête et à la puissance de leur blank (voir encadré). Très sollicité, le moulinet doit être choisi avec soin. Préférez une récupération rapide pour la réactivité. Il doit être aussi léger que possible, mais n’optez pas pour un modèle trop faible en puissance. Une taille 3000 de bonne facture convient.

Pour ce type de pêche, Olivier utilise des cannes très courtes.
Crédit photo : Olivier Wimmer

Des appâts bien visibles

Pour optimiser les lancers de ce type de waggler, de taille modeste, il faut éviter à tout prix tout incident lié au nylon et la bobine doit être parfaitement remplie. Je suis resté fidèle au classique Chameleon (Maxima), un nylon coulant en 17/100. Ce diamètre peut paraître faible au regard des poissons visés, mais canne et nylon vont jouer ici le rôle d’amortisseurs et le gain en distance est réel. Pour s’assurer qu’une carpe fonce sur l’appât qu’on lui présente, mieux vaut utiliser des appâts bien visibles. Les dumbells, aux couleurs très variées, sont idéaux. Ils sont aussi faciles à escher et l’on peut jouer avec leur densité. Mes préférés sont les dumbells quasiment flottants, appelés selon les marques Wafter ou Slow Sinker. Mais tout type de dumbell fait l’affaire, ne vous focalisez pas sur une marque mais plutôt sur la variété des coloris : blanc, rose, orange fluo, jaune, n’en négligez aucun, tous peuvent fonctionner à tout moment, y compris les plus flashy. Comme ils sont flottants, c’est le poids de l’hameçon qui va les faire descendre très doucement dans la couche d’eau. En fonction de la discrétion souhaitée et de l’appétit des carpes, je vais jongler entre des granulés de diamètre 6 à 10 mm. C’est le poisson qui décide, sachant que la luminosité et la couleur de l’eau y sont pour beaucoup.

L’été, les carpes, très actives, ne cessent de vadrouiller en surface. C’est ce qui rend leur pêche passionnante.
Crédit photo : Olivier Wimmer

Du rythme

Pour l’agrainage, je mélange toujours une poignée de pellets colorés, verts ou rouges, aux bruns naturels. Ce léger contraste pique souvent la curiosité des grosses carpes. Et comme toujours, dans ce type de pêche au rappel, pour cette seconde phase où l’agrainage entre en jeu, ce qui importe le plus, c’est d’avoir le sens du rythme… Alors, musique !

Les appâts bien visibles, avec de beaux contrastes de coloris, sont les plus prenants.
Crédit photo : Olivier Wimmer

Cannes courtes : quelques références

  • Super Pellet Waggler (Rive) 3,20m -110€
  • Pellet Waggler Vertex (Drennan) 3m - 120€
  • Pellet Waggler Rod N’Gauge (Guru) 3m - 120€
  • Essential Match Carp (Garbolino) 3m - 194€

 

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Magazine n°925 - Juin 2022

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