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Silure : des spots au fil des saisons

Pour capturer régulièrement des silures, la première règle est toujours de pêcher là où les carnassiers se trouvent ! Aussi, au fil des saisons et des parcours prospectés, il est important de comprendre le comportement de ces poissons. Vous pourrez alors mieux les localiser et pêcher de façon efficace.

Le silure attire chaque année toujours plus de pêcheurs à la recherche de sensations fortes. Les photos diffusées sur les réseaux sociaux nous prouvent que ces poissons exceptionnels sont à la portée de tous. Pourtant, pour voir une partie de pêche récompensée par un combat intense et avoir la chance de prendre dans ses bras ces carnassiers mythiques, il est important de traquer les silures là où ils se trouvent. Mais comment savoir où se cachent ces « buffles » d’eau douce ? En fonction de vos zones de pêche, vous devrez adapter vos techniques et avoir les connaissances nécessaires pour comprendre les déplacements de ces prédateurs. Afin de faciliter vos futures pêches, nous allons voir comment localiser les silures au travers des saisons et surtout des différents parcours que nous pouvons rencontrer dans l’Hexagone, que ce soit en lac, en plan d’eau, en fleuve ou en rivière.

En fleuve, les fosses en dessous des ponts restent malgré tout des postes de premier choix.
Crédit photo : Damien Modrak

Différents postes au travers des saisons

Décrire le comportement du silure n’est pas une mince affaire, tant ce poisson reste encore mystérieux pour les pêcheurs et les scientifiques. Aujourd’hui, nous avons diverses connaissances sur ce carnassier : ses capacités d’adaptation, son alimentation, sa reproduction, son rôle dans l’écosystème… Mais nous découvrons encore des détails de sa vie. C’est ce qui rend toujours cette espèce assez extraordinaire. Récemment, les scientifiques se sont aperçus que les silures réagissaient à des sons. Ils ont donc une forme de communication entre individus, ou, du moins, ils ont appris et compris que certains sons avaient un intérêt alimentaire pour eux. Mais leurs comportements restent encore méconnus, notamment la raison qui les pousse à se regrouper pendant l’hiver et à former les fameuses boules de silures. Il est également intéressant de noter que ces carnassiers sont territoriaux. D’ailleurs, les pêcheurs spécialisés capturent régulièrement les mêmes poissons sur les mêmes secteurs. Certains silures ont même été affublés de surnoms, afin d’être mieux reconnus par les autres passionnés. Toutes ces constatations sont intéressantes et nous aident à mieux connaître les silures. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que ce sont les changements de température qui influencent réellement l’activité de ces poissons.

Les boules de silures, un spectacle toujours étonnant et partiellement inexpliqué.
Crédit photo : Damien Modrak

Ne perdez plus la boule

En hiver, les silures ont des périodes d’activité très courtes, voire quasiment nulle. Les pêcheurs ont donc des difficultés à les capturer. Ces poissons restent souvent immobiles, posés sur le fond dans les parties les plus profondes. C’est ce qui les rend quasiment indétectables sur les écrans de nos échosondeurs. Ainsi, sur un parcours où la profondeur moyenne est de 7 m, une fosse à 10 m habitera forcément l’ensemble des silures de la zone. C’est d’ailleurs souvent là que se forment les boules hivernales ; elles peuvent compter plusieurs dizaines d’individus de toutes tailles. Les silures élisent domicile dans ces parties profondes afin d’éviter les changements brutaux de température. Tous les poissons à mucus, dont le silure glane, restent extrêmement sensibles aux variations du thermomètre. Sur les plans d’eau, là où la profondeur ne varie quasiment pas, différents obstacles peuvent fixer ces carnassiers. Les arbres morts ou les roches sont de véritables aimants pour ces prédateurs. Vous pouvez alors avoir l’ensemble des silures du plan d’eau autour d’un seul et même tronc ou caillou. En hiver sur les lacs, les silures observés restent immobiles, posés au fond sur les algues, ou dans des arbres morts. Mais l’ensemble des individus observés se trouvent tous sous la barre des 15 m de profondeur, et pas en dessous de 20 m. Une zone délimitée par une ligne de température que l’on appelle la thermocline. Les silures ne quittent pas cette couche d’eau durant toute la période hivernale. Dès que les eaux se réchauffent, le comportement des carnassiers change, ils deviennent beaucoup plus actifs et ils n’hésitent pas à bouger dans la colonne d’eau et à venir prospecter les faibles profondeurs. Les grands rassemblements sont terminés, et seuls quelques sujets peuvent éventuellement se regrouper pour former des bancs dispersés de trois, quatre individus, souvent de même taille. Sur les rivières et les fleuves, tant que les eaux restent froides, les silures sont positionnés dans les fosses. Seules les crues déclenchées par les pluies abondantes vont ramener les carnassiers sur les bordures. Ils viennent se protéger du courant principal mais ils en profitent également pour faire des provisions destinées à la période hivernale. C’est alors le meilleur moment pour les traquer aux leurres ou au vif sur les bordures. Avec l’arrivée des beaux jours, l’activité alimentaire des silures est grandissante, quel que soit le parcours. Les groupes cantonnés dans les fosses éclatent et les carnassiers s’éparpillent sur l’ensemble du fleuve, du lac ou du plan d’eau. Pour échapper aux températures caniculaires, les poissons regagnent les profondeurs. Mais, en fin de journée et au petit matin, les silures viennent en maraude dans quelques mètres d’eau. En plan d’eau, l’eau se réchauffe généralement plus rapidement, il est alors courant de réaliser de belles pêches dès les mois de mars et avril. À la belle saison, les silures se rapprochent des bordures pour deux raisons. La première, car l’eau y est souvent plus chaude sous les premiers rayons du soleil, et la seconde, car la nourriture est abondante.

Plus ou moins près des bordures, tout dépend de la saison.
Crédit photo : Damien Modrak

Plan d’eau et lac, des comportements différents…

Comme déjà évoqué, la température de l’eau est réellement l’élément qui détermine l’activité des silures. En dessous de 15 °C, les glanes restent relativement discrets et difficiles à capturer. En eaux closes, sur de petits plans d’eau de moins d’un hectare, les poissons ne sont pas sujets à la montée des eaux. Ils n’ont donc pas de pic d’activité comme leurs congénères de fleuve. En période froide, les silures peuvent alors passer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, sans se nourrir. Dans les étangs, les poissons tournent régulièrement sur la totalité de la surface d’eau à la recherche de nourriture. Ils savent où se trouvent les bancs de poissons fourrage. Ainsi, ils passent à des heures régulières sur des points bien précis. Leurs déplacements se trouvent conditionnés par la baisse de luminosité et les coups de vent. En fonction de l’orientation géographique de l’étendue d’eau, celle-ci reste sous l’influence des vents dominants. La direction des courants d’air va donc directement influer le positionnement des poissons. La rive la plus favorable à pêcher est toujours celle située sous le vent. Là, les poissons viennent chercher leur nourriture. Sur des plans d’eau où le fond ne varie quasiment pas, l’ensemble des espèces vient toujours chercher la nourriture sur la rive située sous le vent. Les graines et les petits insectes flottant en surface vont dériver et tous se retrouver sur le même côté de l’étang. Les poissons blancs vont ainsi suivre cette nourriture. Les carnassiers, dont les silures, suivront alors l’ensemble de leur garde-manger. Un amorçage effectué la veille permet donc de mieux fixer les silures sur le poste à pêcher. En mars ou avril, les silures commencent à avoir des phases d’activité alimentaire plus longues qu’en hiver. Il devient alors plus facile de les capturer sur poste fixe. La pêche aux pellets, aux vers ou aux abats se propose à nous. Même si elle n’est pas très engageante, la pêche aux abats (volaille, veau, porc) est également possible, et surtout redoutablement efficace. Mais pour qu’elles soient productives, ces techniques doivent être mises en place sur le passage des carnassiers, ou à proximité de leurs tenues. L’étude de la topographie du plan d’eau reste donc la meilleure aide pour connaître le positionnement des carnassiers et donc pêcher efficacement. En ayant connaissance des zones profondes et des plateaux, vous comprendrez mieux les déplacements des silures. En hiver, pêchez toujours sur les pentes, ou à l’intérieur des fosses. Au printemps et en été, vous pouvez tenter votre chance sur les plateaux moins profonds. Là, les silures viendront en maraude au lever et au coucher du soleil. En lac, compte tenu de l’immensité de la surface d’eau, il est obligatoire de connaître le relief du fond. Si en étang, l’eau se refroidit ou se réchauffe rapidement du fait des faibles profondeurs, en lac, il faut parfois plusieurs semaines pour que la température n’augmente que d’un seul petit degré. L’activité des silures est alors complètement différente entre ces deux surfaces d’eau.

En été, les zones à l’ombre sont toujours des premiers choix.
Crédit photo : Damien Modrak

En fleuve, restez attentif aux événements !

Les silures sont à l’affût du moindre événement qui leur permettrait d’obtenir de la nourriture facilement. Aussi, les carpistes le savent, avec les beaux jours, les silures arrivent sur les postes d’amorcés (c’est-à-dire des postes où les pêcheurs de carpes ont déposé de l’amorce). Ils réagissent également aux mouvements des poissons blancs. Et l’un des premiers rendez-vous à ne pas manquer, c’est la reproduction des gardons qui a lieu entre la dernière semaine du mois de mars et la deuxième semaine d’avril. Durant cette période, les silures vont venir en masse se délecter de boules de gardons qui s’ébattent sur les bordures dans moins de 30 cm d’eau. Il est alors facile de réaliser de superbes parties de pêche du bord aux vers, le leurre étant fermé. Le second rendez-vous à ne pas manquer est fin mai-début juin. Là, ce sont les brèmes et les rotengles qui vont éclabousser dans les herbiers. Lorsque les eaux sont claires, les pêches à vue du silure aux leurres ou à la mouche sont facilement réalisables.

 

Zones à prospecter en fonction des saisons
  Plateau / -2m eau Pente et cassure Fosse
Lac Eté Printemps - Eté Pas plus de 25m
Etang Eté Toute l'année Toute l'année
Fleuve ou rivière Eté et période de crue Printemps - Eté Hiver et été

 

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Silures

Magazine n°122 - Mars & avril 2021

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