1 Ne pas négliger le confort
Pour pêcher à soutenir, tresse dans la main, il faut pouvoir se tenir le plus près possible du franc-bord, du côté de votre main directrice. Pas de coffre à cannes ni de vivier sur ce côté du bateau donc. L’espace intérieur doit permettre une posture assise confortable (pas de pontage intégral), sur un siège ou un banc plat allant jusqu’au franc-bord. Enfin, la hauteur de l’assise ne doit pas trop dépasser le niveau de l’eau pour clonker sans avoir à se pencher. En soignant avec précision cette ergonomie, on peut ainsi clonker efficacement pendant des heures sans douleurs, ankylose ni fourmillements. Ça compte !
2 Bien monter le sondeur
Le sondeur doit figurer dans votre champ de vision lorsque vous décidez de pêcher à clonker, sans que vous ayez à tourner la tête ou à fléchir excessivement la nuque. Un support rehausseur d’écran pourra utilement renforcer l’ergonomie de votre installation. Si cet échosondeur doit être utilisé à partir de plusieurs endroits du bateau, ce qui est fréquent, un support permettant une rotation sur 180 voire 360° renforcera ce confort d’utilisation. Enfin, il est préférable de le placer à portée de bras de manière à pouvoir accéder rapidement aux différents réglages sans avoir à se déplacer à tout bout de champ. On conserve ainsi à la fois toute son efficacité dans son action de pêche sans jamais perdre la faculté d’affiner en permanence ses réglages.
3 Fixer la sonde sur une perche
En général, la sonde est fixée sur le tableau arrière, sous la ligne de flottaison, à tribord du moteur thermique pour limiter l’impact des turbulences dues à l’hélice. C’est l’emplacement idéal si vous utilisez souvent les vues latérales ou prospectez régulièrement de nouveaux secteurs. Mais beaucoup moins pour une pêche de précision à soutenir. Pour cette approche, le nec plus ultra reste l’installation de la sonde, qu’elle soit Live ou 2D traditionnelle, sur une perche support. Elle doit être installée à portée de main, parallèle et au plus près de votre tresse lorsque vous êtes en action de pêche. Ainsi, l’appât sera toujours au cœur du faisceau de la sonde. Lorsqu’il s’en éloigne, vous pourrez régler sans cesse et en direct l’inclinaison de la perche pour compenser l’action du vent ou du courant qui décale votre montage.
4 Protéger la coque du moteur
Le moteur électrique est indispensable pour les pêches à soutenir et la verticale. Une coque aluminium, bien rigide, peut l’accueillir directement, à l’avant comme à l’arrière. Les barques en polyéthylène (rotomoulées), en revanche, qui équipent beaucoup de pêcheurs sont plus souples, plus encore par temps chaud. Les contraintes générées par une fixation directe sur la coque vont avoir tendance à la déformer. Pour préserver votre précieuse embarcation, il est impératif de renforcer la surface qui accueille le moteur électrique. On peut opter pour une glissière en aluminium (moteur fixé à l’avant) ou des renforts supports de moteur secondaire.
5 Prévoir la pompe de cale
Elle est considérée parfois comme un accessoire facultatif, mais la pompe de cale, commandée par un simple interrupteur, est pourtant incontournable sur une embarcation dédiée à la pêche du silure. Pour une vingtaine d’euros, cela permet d’évacuer l’eau qui pourrait rentrer dans le bateau. Vagues, pluie, appel d’eau lors de l’embarquement d’un gros poisson, fissure de coque, défaillance du bouchon de nable… une barque peut se remplir plus rapidement qu’on le pense. N’oublions jamais la sécurité, sachant par exemple qu’un bateau alu simple coque coule lorsqu’il est plein d’eau. Pour ne pas percer directement sa coque (et encore moins le fond du bateau…), on peut visser cette pompe sur un kit Easy fix’Sonde (Optimal Fishing Boat) redécoupé et collé sur le fond de la cale. Cette pompe doit être vérifiée et nettoyée 2 à 3 fois par an. Il suffit de la déclipser de sa base pour rincer le filtre et s’assurer que rien ne gêne la turbine: brin de tresse, écailles, sable, etc. Les fonds de nos bateaux, même entretenus, ne sont pas aussi propres que l’on croit.
6 Soigner l’électricité
Le circuit d’alimentation du moteur électrique doit impérativement être séparé de celui du sondeur pour éliminer tout parasitage de l’écran. Cela signifie qu’il faut impérativement embarquer deux batteries, une pour le moteur, l’autre pour le sondeur. Les batteries au lithium sont certes plus onéreuses à l’achat que les modèles classiques au plomb, mais leur autonomie est largement supérieure. Les gains en encombrement et en poids sont aussi très appréciables. Les circuits électriques étant proprement conçus et installés, on peut passer tous les câbles encore visibles dans des gaines, pour des raisons esthétiques et ergonomiques.
7 Bien isoler l’électronique
L’eau et l’électricité, même en 12V, cela n’a jamais fait bon ménage. Après avoir investi dans un matériel onéreux, moteur électrique, échosondeur, il serait vraiment irresponsable de ne pas le protéger. Une vague un peu haute, une pluie intense, une erreur de branchement, deux fils pincés dont la gaine finit par s’user… le court-circuit n’est pas loin! Pour 5€ environ, on trouve des porte-fusibles étanches avec leur fusible qu’il suffit d’installer sur le fil + de chaque équipement électrique, dont l’ampérage optimal de protection est spécifié par le fabricant. Ceci étant fait, il ne faut pas oublier de conserver des fusibles de rechange, dans tous ces ampérages, dans une petite pochette étanche présente en permanence dans l’embarcation.
8 Aménager les rangements
Pour aménager son bateau, il faut prévoir et rationaliser l’usage futur des coffres et des compartiments de rangement. Les deux sont vraiment utiles. Les coffres à trappes fermées, à l’avant du bateau ou sous les assises, seront destinés à entreposer dans des bakkans étanches tout ce qui n’est pas ou très peu manipulé sur l’eau : batterie de moteur électrique, corde, accastillage réglementaire de sécurité, tenue de pluie, papiers, etc. Dans les compartiments de rangement ouverts, accessibles depuis le poste de pêche, on gardera un bakkan contenant un organiseur permettant un accès rapide et simple au petit matériel (accessoires, montures, leurres, etc.) sans pour autant empiéter sur l’espace de pêche utile.
9 Poser la moquette
La finalité de la pose d’une belle moquette nautique dans un bateau de pêche n’est pas uniquement esthétique. C’est en effet un véritable équipement destiné lui aussi à optimiser ses performances. C’est par exemple un excellent moyen de réduire les bruits. Ensuite, une moquette évite les glissades, surtout après le passage d’un grand silure que l’on a bien pris soin de mouiller. Les effets combinés du mucus du poisson et de l’eau peuvent vite transformer un plancher alu ou rotomoulé en véritable patinoire. Enfin, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est le revêtement le plus facile à débarrasser du mucus : il suffit de laisser sécher, de passer un coup de brosse, d’aspirer, et le tour est joué !
10 Ranger cannes et leurres
La montée d’un beau silure dans le bateau est un moment heureux, mais qui ne va pas toujours sans poser quelques problèmes. Entre l’euphorie de la réussite, la montée d’adrénaline qui désinhibent nos gestes et les mouvements du poisson, il n’est pas rare qu’un peu de matériel termine au fond de l’eau ou qu’un hameçon se prenne dans un vêtement ou, pire, un pied, un mollet ou un bras. Pour ne pas gâcher la fête, tout ce matériel doit être rangé et sécurisé. Si vous pêchez principalement en verticale, un rack de tubes verticaux est idéal mais sera plus gênant pour les amateurs de lancerramener. Des supports horizontaux ou obliques sont alors préférables pour ne pas accrocher une canne par mégarde lors d’un lancer. Pour ne pas laisser traîner leurres et montages le long du franc-bord en cours de session, des supports de leurres seront bien utiles, garantissant efficacité et sécurité.
