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Bien préparer sa session de pêche du silure, un gage de réussite

Lorsque l’on décide de partir pêcher le silure sur plusieurs jours, le hasard n’a pas sa place. Un certain nombre de préparatifs doivent être effectués, afin d’optimiser le temps de pêche. Les appâts, les vifs, le couchage, la nourriture, tout doit être prévu de manière martiale pour réussir votre session silure.

Les dates sont posées et l’aventure va bientôt commencer. Qui ne connaît pas cette attente interminable qui précède le départ d’une session de pêche. Nous en rêvons la nuit ! Mais pour que cette aventure ne vire pas au cauchemar, vous devez tout prévoir et tout anticiper. Ces préparatifs sont la clé du succès, mais également des atouts pour la sécurité et le bon déroulement de l’aventure.

La qualité du campement contribue à la qualité du séjour.
Crédit photo : Damien Modrak

Bien préparer sa sortie de pêche en bateau

L’une des premières choses à définir, c’est le secteur de pêche ou le bief du cours d’eau où vous allez pêcher. Vous devrez alors trouver une mise à l’eau accessible et praticable pour votre embarcation. En fonction du fleuve ou de la rivière ciblée, votre logement devra être sélectionné de façon à faciliter votre séjour de pêche. En bateau, vous aurez l’opportunité de parcourir le fleuve ou la rivière sur plusieurs dizaines de kilomètres. Le couchage est donc un point important à prévoir ! Il pourra être envisagé en camping, en chambre d’hôtes, voire, si vos moyens vous le permettent, à l’hôtel. Si toutefois vous aviez l’idée de dormir à bord de votre bateau, en dehors d’un port ou d’un abri, sachez que vous serez dans l’illégalité. La mise en place d’un campement n’est pas autorisée partout, sauf sur les zones privées. Il convient alors de bien s’informer sur le règlement du secteur prospecté. Les campings ou les chambres d’hôtes nous donnent la possibilité de stationner nos embarcations à proximité de notre logement ou du couchage. C’est donc une bonne opportunité pour organiser le séjour. Évitez de trop vous encombrer avec du matériel de camping. La priorité d’un séjour de pêche, c’est la pêche ! Il faut aller à l’essentiel et ne pas perdre de temps avec une installation trop fastidieuse. Par expérience, il est plus important de bien dormir et de rester au chaud et à l’abri de la pluie que de vouloir faire des économies de quelques euros. Aujourd’hui, la plupart des campings proposent des bungalows tout équipés à la location, ce qui facilite l’organisation de notre séjour.

Pêcher à plusieurs est toujours une source de partage.
Crédit photo : Damien Modrak

Une fois le logement choisi et la zone de pêche définie, il ne reste plus qu’à trouver une mise à l’eau. Que ce soit sur le Rhône, la Loire, le Tarn ou autre, vous devrez toujours sélectionner, ou du moins avoir la connaissance, de deux mises à l’eau accessibles. Ces dernières, positionnées en amont et en aval des postes pêchés, vous permettront de sortir votre embarcation de l’eau en cas de panne, d’avarie ou d’urgence météo. Toutes ces informations sont accessibles sur Internet grâce à Google Maps. En observant les vues aériennes de votre zone de pêche, vous pourrez établir votre mise à l’eau, vos postes de repos et vos zones de pêche. Soyez attentifs aux parties peu profondes ! Vous pourrez ainsi éviter un accident de navigation, mais également trouver une zone de pêche pour vos vifs. S’agissant de votre embarcation, tout doit être parfait. Le moteur thermique doit être révisé, les batteries chargées et l’équipement de sécurité vérifié. Restez également vigilants aux piles de télécommande du moteur électrique. Il arrive fréquemment que ces dernières se déchargent suite à un mauvais placement dans un sac. Prévoyez alors toujours un jeu de secours mis dans une boîte étanche, les piles attachées l’une à l’autre pour éviter un contact accidentel. Le risque de vol est réel, surtout lorsque l’on stationne son véhicule et sa remorque plusieurs jours au bord de l’eau. Démonter une roue de votre remorque permet de dissuader certains malfaiteurs.

Les gros silures se méritent
Crédit photo : Damien Modrak

Un séjour sous la tente, pourquoi pas…

L’idée d’un séjour au bord de l’eau reste le rêve de beaucoup de pêcheurs. Mais ce type d’aventure peut vite devenir un enfer si la météo n’est pas de notre côté. Nous vous conseillons de bien vous renseigner sur la législation du secteur, afin de ne pas être en infraction pour un campement sauvage. Les secteurs de pêche de la carpe de nuit offrent pas mal de possibilités pour continuer notre traque la nuit. Mais la préparation doit être rigoureuse. Aussi, les tentes, les bâches, les bedchairs et les duvets devront faire partie du voyage. Pensez également à avoir au moins deux longueurs de cordes de 20 m, et 20 m de tendeurs. Ces derniers vont vous aider à tendre une bâche au-dessus de votre campement. C’est un vrai avantage dans le cas d’intempéries ou d’averses orageuses, cela vous permettra de rester à l’abri de la pluie et de garder vos tentes et matériel au sec.

Les bateaux doivent pouvoir être amarrés correctement
Crédit photo : Damien Modrak

Pensez également à ne pas positionner vos tentes trop près du cours d’eau. En effet, les vagues des péniches et les variations de niveau d’eau du barrage peuvent rapidement poser des problèmes. Soyez également attentifs aux arbres qui vous entourent. Ne vous abritez jamais sous le plus grand ! Il risque toujours d’attirer la foudre. Veillez également à l’état des branches situées au-dessus de votre campement, il y a toujours un risque de chute en cas de coup de vent. Restez également attentifs aux petites bêtes qui vous entourent. Placer sa tente sur une fourmilière est une très mauvaise idée ! Ces dernières années, les moustiques, mais également les tiques, sont agressifs et présents en nombre aux abords de nos cours d’eau. Pensez donc à vous munir de répulsifs en spray contre ces insectes. Il n’est pas idiot d’avoir une pince à tique et un peu d’alcool dans vos affaires. Ainsi, vous pourrez immédiatement retirer la tique de votre peau et la désinfecter. Vous éviterez un risque d’infection ou de maladie de Lyme. Pensez également aux sources lumineuses. Dès que la luminosité baisse, les lampes à piles ou solaires nous permettent de continuer nos activités, même de nuit. Une massette et une serpette sont des outils indispensables pour faciliter votre installation. Afin d’éviter les déplacements, prévoyez une alimentation facile et pratique. Rationnez vos repas au départ du séjour ! En période estivale, vous devez prévoir au moins 2 litres d’eau par jour et par personne. S’agissant du matériel de pêche et des techniques, vous devrez faire un choix en fonction de l’état du cours d’eau.

La préparation joue pour beaucoup dans la réussite d’une longue session.
Crédit photo : Damien Modrak

Bien choisir sa technique est un gage de réussite !

Du choix de la technique va dépendre la réussite de votre session de pêche. Lorsque l’on décide de pêcher du bord à poste fixe, il faut prévoir l’amorçage en plus des appâts utilisés. Pour la pêche aux pellets par exemple, il faut compter pas moins de 10 à 15 kg de pellets d’amorçage par jour pour tenter de faire rentrer les silures sur le poste. Donc, pour une pêche sur trois jours, il faut prévoir pas moins de 40 kg d’amorce. Une fois les silures sur le poste, diminuez les rappels de manière à ne pas nourrir les poissons inutilement. L’avantage de la pêche aux pellets ou aux appâts est que les cannes peuvent rester opérationnelles le jour et la nuit, tout en respectant la législation, notamment sur les parcours de nuit. S’agissant des méthodes de pêche aux vifs comme la bouée, le cassant, le téléphérique et autres, vous ne pourrez pas dépasser les heures légales de pêche. Pour optimiser vos chances de capture, préparez un poste aux pellets pour la nuit en parallèle. Pour la pratique de ces dernières, l’utilisation d’une petite embarcation est quasiment indispensable. Par habitude, nous utilisons de petits pneumatiques équipés d’un moteur électrique. Mais cela implique de transporter le bateau, la batterie et le moteur sur le lieu de pêche en plus de tout le reste du matériel. L’idée du kayak et du paddle n’est pas inintéressante. Plus légers et plus rapides, ils peuvent être une bonne alternative au bateau, dans le cas où le poste est éloigné, ou pour des pêches rapides.

De petites embarcations légères permettent de positionner les lignes ou d’effectuer des amorçages.
Crédit photo : Damien Modrak

L’autre élément indispensable des pêches au posé, ce sont les supports de cannes. Pour la pêche aux pellets, un rod pod sera indispensable afin de bien présenter les lignes. En revanche, pour les pêches au cassant comme à la bouée, vous devrez vous munir de supports de cannes solides en acier, et ce pour chacune de vos cannes. Une fois plantés solidement dans le sol à l’aide d’une massette, vous pourrez tendre vos lignes. Une problématique que rencontrent souvent les pêcheurs aux vifs, c’est le stockage et la conservation de ces derniers. En effet, lorsque l’on décide de prendre la route avec des vifs dans la voiture, il va falloir penser à bien oxygéner ces derniers. Deux pompes à air dans un, voire deux grands bidons de 50 litres sont nécessaires pour garder en vie les poissons de 200 g à 1 kg. Les espèces comme les carassins ou les tanches sont celles qui supportent le mieux les longs trajets. En revanche, les autres poissons résisteront mal au voyage. Prévoyez également une longue bourriche pour pouvoir déposer vos poissons captifs dans l’eau du cours d’eau une fois sur place.

Des cannes bien tendues, une nécessité
Crédit photo : Damien Modrak

Adapter votre matériel par rapport à votre technique

Pour les pêches statiques du bord, n’ayez pas peur d’utiliser du matériel solide. Il ne faut pas perdre de vue que nous traquons des poissons dépassant régulièrement les deux mètres. Aussi, pour les pêches aux vifs, des cannes supérieures à 2,70 m sont préférées. Ces dernières, dont la puissance approche les 400 g, permettent de tendre les cannes jusqu’à la limite de rupture d’un cassant en 50/100. Ces cannes équipées de moulinets spécifiques doivent contenir au moins 300 m de tresse en 45-50/100. Pour les traques aux pellets ou aux appâts, les cannes doivent avoir des actions plus souples, afin de détecter la moindre touche. Avec une longueur supérieure à 3M, une puissance autour des 300 g et une souplesse de pointe, ces cannes sont adaptées à cette technique. Pour les pêches en bateau, on peut définir deux types de matériel. Le premier adapté aux pêches verticales avec des cannes dont la puissance est de 200 g et mesurent rarement plus de 2 m. Les moulinets qui équipent ces dernières sont de taille 4000 et sont garnis d’une tresse de 40/100. Ces ensembles vous permettront la pratique du fireball, du leurre en verticale et du vif à la main. Le second type de matériel se destine plus à une pêche en dérive. Il concerne des cannes plus longues de 2,40 m à 2,60 m. Ces dernières dont la puissance se situe autour des 300 g permettent des pêches au bouchon éloigné du bateau, mais également les pêches aux leurres, à la cuiller et aux leurres souples.

Un beau spécimen pris en soirée
Crédit photo : Damien Modrak

Attention aux accidents avec les vifs...

Pour la pêche au vif, prévoyez toujours une canne au feeder ! Avec un sac d’amorce de 10 kg et de gros asticots ou du maïs, vous pourrez refaire le plein de vifs sur place. Il arrive fréquemment qu’un incident arrive en cours de trajet, et que tous les vifs soient perdus. Il n’est donc pas stupide d’acheter vos vifs en arrivant sur place chez un détaillant du secteur.

Le soleil, l’ennemi du pêcheur

En période estivale, Il faut rester attentif à ne pas laisser vos vifs, vos appâts et votre alimentation dans les véhicules au risque qu’ils périssent sous la chaleur. Pensez toujours à vous munir de protection solaire, lunettes, casquette, crème solaire, car ils nous sont indispensables pour notre séjour. Souvent absorbés par notre pêche, nous oublions de nous hydrater (avec de l’eau). À cause du soleil et des températures caniculaires, des pêcheurs souffrent d’insolation chaque année. Être vigilant et précautionneux reste un impératif, car il serait dommage de finir votre session de pêche aux urgences.

 

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Magazine n°129 - Juillet à septembre 2022

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