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Jig métallique : le sauve-bredouille selon Gaël Even !

Simple d’aspect, ce petit bout de ferraille est en réalité un leurre technique qui plaît à tous les carnassiers. Gaël Even nous rappelle en six points comment bien le choisir et s’en servir à bon escient.

1. La forme

C’est un des paramètres à prendre en compte avant l’achat comme en action de pêche. Pour faire simple, plus il est droit moins il papillonne lors des phases de relâché. Plus il est plat, plus il plane et, par conséquent, coule doucement lors de la descente. Si, en plus, il présente un galbe en forme de S sur la longueur il va produire des vibrations plus puissantes lors des tirées. Les jigs « droits » sont plus adaptés aux zones profondes et pour les pêches de réaction en dandine. De même, si vous pêchez dans un arbre ou en utilisant un échosondeur en mode « live », cette forme est celle qui « s’écarte » le moins de sa trajectoire de descente. Les jigs plats ou « slow jig » sont plus indiqués si les profondeurs sont moins importantes et si vous souhaitez pêcher plus lentement avec une présentation planante. Cette dernière est valable pour les pêches dans les courants et si des carnassiers sont suspendus sous des boules de fourrage.

2. La couleur

Je dois avouer que je fais assez simple, j’ai tendance à prendre un motif se rapprochant du fourrage présent. J’ai pas mal de couleurs : perche, argenté dos noir ou brun pour imiter les gardons et ablettes ainsi que des dorés dos noir avec et sans le ventre orange pour les eaux acides. Vous pouvez ajouter du blanc et des bases de rose. Vous avez déjà de quoi faire face à la plupart des situations ! Plus l’eau est claire, plus j’ai recours aux bases argentées et plus elle est trouble, plus mes choix s’orientent vers les dorés et ensuite les fluo. S’il y a pas mal de brochets en activité, le « firetiger » peut faire la différence. Dans ce cas de figure, un bas de ligne de 10 cm en acier très fin ou en fluorocarbone en 0,45 mm vous évitera des déconvenues. Je préfère le fluoro, qui apporte un peu de raideur permettant ainsi de moins prendre le triple dans le bas de ligne lors des relâchés, problème récurrent avec ce leurre qui tournoie dans l’eau.

3. Le poids

Si le poids du jig a son importance, sa densité l’est encore plus à mes yeux. Je choisis avant tout mon modèle par rapport à la taille du fourrage, à la profondeur et aux distances que je dois atteindre. Il existe des jigs dans des matériaux différents. Ceux en tungstène offrent une densité importante. Ils sont très intéressants quand les proies sont petites et/ou sur les pêches à grande distance, notamment du bord, mais également pour les pêches profondes. Ceux en plomb représentent la majorité des modèles, la densité est assez importante et le prix moins élevé que les précédents. C’est le « passe-partout » du pêcheur au métal ! Le zinc offre une densité plus faible. À poids égal, ils proposent une bouchée plus grosse qui va descendre moins vite, à forme identique bien entendu. Ils sont indiqués pour les zones peu profondes ou pour prospecter lentement la colonne d’eau depuis le bord ou embarqué. Comme pour les pêches au leurre souple, la qualité des touches est souvent dépendante de la vitesse de descente du leurre. Certains jours, pour capturer les carnassiers, le jig doit plonger rapidement vers le fond alors que parfois une descente plus lente et à plat sera la clé pour obtenir des touches franches.

4. L'animation

Avant tout utilisé en dandine, le jig n’en reste pas moins un descendant de la cuillère ondulante, ou l’inverse. Il peut donc être récupéré de manière linéaire. Les pêcheurs d’aspe l’ont bien compris. Pour les perches, une récupération linéaire rapide ponctuée de stops assez brefs fait régulièrement des merveilles sur les chasses. Vous pouvez également prospecter entre deux eaux en alternant des tirées successives de 20 à 80 cm d’amplitude suivies de phases de descente plus ou moins libres en fonction du modèle choisi. Pour ces deux pêches, une tresse un peu épaisse permet de « porter » un peu le leurre lors des phases d’immersion et de limiter le risque de bouclage. Vous pouvez utiliser le jig de manière conventionnelle en lui imprimant des tirées assez sèches suivies de poses sur le fond. J’insiste bien sur ces poses, car il est fréquent que les plus jolis poissons se saisissent du leurre à ce moment précis. En fonction des modèles, il convient de retenir plus ou moins le leurre lors de la descente afin que le jig plane un peu et arrive doucement au fond.

5. Les postes

Si le jig métallique pêche partout, c’est surtout l’été et en automne qu’il devient incontournable. Du bord, c’est le leurre par excellence pour atteindre des distances record. Il permet de pêcher le vent de face avec une animation mécanique et des poissons qui se « pendent » tout seuls au bout de la ligne. Il n’a pas son pareil pour prospecter les postes verticaux comme les quais, les piles de ponts, les arbres immergés. C’est aussi le leurre idéal sur les bancs de perches compacts, car il plonge très vite dans le regroupement sans s’abîmer au fur et à mesure des captures. En lac pour pêcher les plateaux en automne dans 8 ou 10 m d’eau, il descend rapidement à la bonne profondeur et son action erratique permet de déclencher régulièrement des frénésies. Si vous prenez des poissons par le côté, changez de modèle pour en trouver un que les poissons attaquent plus franchement.

6. L’armement

Les jigs peuvent être armés de différentes manières. La plus courante reste le triple en queue. C’est bien souvent ce que je privilégie quand je pêche dans les arbres. Un triple droit reste ce qui se décroche le plus facilement en allant se positionner à l’aplomb. Si les brochets sont présents et si les perches mordent à la descente, c’est également cet armement que je choisis. En revanche, si les zébrées font des touches courtes et qu’elles ont tendance à ramasser le leurre posé sur le fond, les hameçons simples montés sur assist ont ma préférence. Ils sont plus faciles à aspirer et sont bien souvent recouverts de vernis de couleur et/ou de fibres qui permettent de cibler l’attaque.

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