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L'hameçon voleur sur les leurres souples

Qu’on l’appelle triple voleur ou hameçon chance –deux appellations cohérentes–, il s’agit d’ajouter un second hameçon vers la queue d’un leurre souple pour diminuer les risques de ratés. Savoir-faire, avantages, défauts… on fait le tour de la question

1. Ses avantages

Son nom est évocateur, il s’agit de « voler » un poisson que la malchance ou la maladresse n’aurait pas permis de piquer. On l’utilise essentiellement quand le carnassier mord mal, du bout des dents, ou quand il pousse le leurre gueule fermée. Plus ce dernier est armé, plus il est difficile de le prendre sans se piquer. Attention, la réglementation limite à deux hameçons maximum.

2. Ses inconvénients

Partant du principe que qui peut le plus peut le moins, on pourrait être tenté d’utiliser l’hameçon voleur systématiquement. Mais il présente aussi quelques inconvénients comme ceux de blesser le poisson et de compliquer son décrochage, d’augmenter les risques d’accrochage en milieu encombré et, en fonction du montage choisi, de rendre impossible le démontage du leurre.

3. Triple ventral

Fixer le triple en position ventrale est intéressant avec une tête plombée, on dispose ainsi d’un hameçon dessus et un dessous, ce qui améliore les chances, quel que soit l’angle d’attaque. C’est le meilleur choix pour les pêches entre deux eaux, quand le risque de déclencher une attaque du bas vers le haut est maximal. Ce montage est bien adapté aux leurres ventrus et volumineux.

4. Triple dorsal

La position dorsale est privilégiée pour les pêches au ras du fond ou quand le contact avec celui-ci est fréquent. On évite ainsi de ramasser trop de débris. C’est le cas notamment pour la verticale et les pêches à gratter. Idéal pour les leurres plutôt fins, notamment les shads finesses ou les worms.

5. Les empiles

On peut utiliser des empiles fixes ou amovibles. Les premières ont l’avantage de la simplicité et de la solidité mais rendent impossible le choix de se passer momentanément du triple voleur. Les secondes peuvent être moins fiables ou plus compliquées à mettre en place mais permettent de n’utiliser l’hameçon chance qu’à bon escient, avec en outre le choix de la longueur d’empile.

6. Fixation sur la tête

Une méthode simple consiste à fixer l’empile sur l’œillet de la tête plombée par un nœud ou une boucle sleevée, une petite agrafe ou un anneau brisé. Ce montage est solide, c’est une bonne option pour les pêches fortes et on peut facilement changer de leurre souple. L’inconvénient, c’est son évident manque de discrétion. L’empile longue est en effet très visible et, si elle est trop raide, elle peut brider la nage des leurres les plus délicats.

7. Fixation sur l’hameçon

Une autre option consiste à fixer l’empile sur la courbure de l’hameçon. Elle est alors beaucoup plus courte, moins visible et bride moins le leurre. La fixation peut se faire par une clef (tresse inox) ou par une petite bouclette (nylon) qui rend l’empile amovible pour le changement de leurre. La solidité du montage dépend bien entendu de la force de l’hameçon. Il est donc moins fiable et à réserver en priorité aux pêches les plus légères.

8. Fixation traversante

Avec un triple voleur ventral, on peut locher l’empile à travers le corps du leurre souple, puis la relier à l’œillet de la tête plombée ou à l’hameçon simple. C’est un montage plus complexe et quasi définitif qui ne permet donc pas de changer facilement de leurre. Certaines têtes plombées ont un œillet supplémentaire vers le bas sur lequel on peut fixer l’empile, c’est la solution idéale.

9. Triple ou simple ?

Dans l’écrasante majorité des cas, on utilise un hameçon triple, qui offre les meilleures chances de succès. Mais pour des raisons de discrétion ou pour limiter les accrochages, on peut aussi locher un simple. À noter qu’il existe des hameçons triples, doubles ou simples spécialement conçus pour cette utilisation, avec un dispositif de fixation dans la gomme. Séduisant… mais peu utile.

10. Le matériau

Le choix du matériau pour réaliser l’empile est ici primordial. Il doit en effet être adapté au carnassier recherché et au leurre lui-même. Pour le brochet, ce sera un gros fluorocarbone (pratique mais raide), de l’acier ou, mieux, une tresse acier-fibres synthétiques, facile à nouer. Pour le sandre, la perche ou autres, on peut se contenter de nylon ou de fluorocarbone en 26 ou 28/100. Le kevlar, bonne option, ne résiste pas au brochet.

Une affaire de taille

La taille de l’hameçon triple voleur doit être évidemment choisie en proportion avec celle du leurre. S’il est trop petit, il ne sert pas à grand-chose, les ratés seront bien trop nombreux. Et trop gros, il va sans coup férir ruiner sa nage. Pour la plupart des leurres, dans une fourchette de 10 à 13cm, un n°8 ou un n°6 sera parfait. Les n°4 et 2 seront, eux, destinés aux leurres plus volumineux. Attention aussi à ne pas contrarier la nage en le positionnant trop près de la queue.

 

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