1. Quel est le débit ?
Tout commence la veille pour Sébastien. Il scrute les applications Smartphone permettant de voir l’évolution des débits des rivières et des fleuves. Ce guide de pêche pratique sur plusieurs secteurs de la Saône et il sait qu’à un débit donné, les poissons se concentrent sur des zones précises. Le débit joue aussi sur la turbidité de l’eau, ce qui lui permet de sélectionner mentalement les couleurs de leurres pour la sortie du lendemain.
2. Turbidité et température
Une fois arrivé au bord de l’eau, Sébastien observe la rivière ou la darse afin de juger la turbidité de l’eau. Ceci est valable pour les pêches en rivière et en fleuve. Une eau très chargée et teintée oblige souvent à fixer des leurres aux couleurs vives ou mates au bout de la ligne. Le sondeur donne la température de l’eau qui influence l’activité des poissons. Dans les eaux très froides, ils sont plutôt apathiques et timides. Optez alors pour des leurres aux vibrations discrètes.
3. Le bon étage
L’électronique, sondeur classique et nouvelles sondes Live, permet de trouver les grands rassemblements de poisson fourrage, mais aussi la tenue des carnassiers. C’est un avantage indéniable de la pêche en bateau ! Le pêcheur du bord se trompe rarement en cherchant les zones assez profondes en hiver. La bonne profondeur, celle à laquelle les carnassiers sont actifs, peut être dictée par l’ensoleillement et la turbidité de l’eau. Soyez précis dans votre prospection.
4. Les tailles de leurre
Notre guide de pêche se base sur ses observations de la nature et sur la croissance du poisson fourrage. Du début de saison jusqu’en octobre, il utilise souvent des shads de 9 cm pour traquer le sandre en début de partie et affine ensuite suivant les résultats. En automne et en hiver, il passe sur des modèles de 11 cm. Durant les crues, Sébastien cherche les poissons trophées et utilise des shads d’au moins 13 cm et des leurres souples de type finesse de 20 cm pour tenter les plus gros sujets.
5. Caudale ou pas ?
Autre point important dans la sélection du bon leurre : la forme de la caudale qui va avoir deux enjeux. Les vibrations émises par cet appendice dans l’eau ne sont pas du tout les mêmes sur un shad à queue à 90° et sur un finesse. Les signaux envoyés dans l’eau sont très différents et peuvent soit attirer, soit effrayer les carnassiers. Il est donc important de posséder des leurres souples de type shad, grub et finesse dans sa boîte. Le tout dans plusieurs tailles et coloris…
6. Choix de la couleur
Il y a les grands principes… Sébastien opte souvent pour des couleurs de leurres souples naturelles ou vives dans les eaux claires et marron ou fluo pour les eaux teintées et troubles. Même en eau limpide, il peut utiliser un leurre de couleur lemon Tiger, chartreuse et jaune, pour déclencher l’agressivité des poissons. Il ne faut pas hésiter à varier les couleurs, mais avec méthode. Changez de coloris, mais pas en même temps que la forme de leurre souple.
7. La forme parfaite
Les boîtes de leurres souples sur le bateau de Sébastien contiennent majoritairement des imitations de poisson. D’autres pêcheurs sont adeptes des créatures, écrevisses ou autres lézards équipés de pattes, de pinces et de petits appendices qui vibrent dans l’eau. Les écrevisses entrent très souvent dans le régime alimentaire des carnassiers et peuvent être une bonne alternative à tester. La démarche de choix reste la même concernant les couleurs et tailles.
8. La bonne plombée
Sébastien pêche aussi bien le sandre en verticale qu’en linéaire. En verticale, le poids de la tête doit permettre de sentir le leurre près du fond à une certaine vitesse. Il faut jouer sur ce poids pour que le leurre ne soit pas 50 mètres derrière le bateau ! En linéaire, la tête plombée permet au leurre de descendre doucement dans la couche d’eau, canne haute et bannière tendue. Il faut changer de poids si vous passez d’un shad à un finesse qui offre moins de résistance dans l’eau.
9. Contraste ou association ?
La forme et la couleur de la tête plombée peuvent, à elles seules, déclencher ou non des touches. La tête plombée ronde en plomb non peinte est une valeur sûre en début de pêche pour Sébastien. Il affine ensuite en fonction du courant et de la couleur du leurre souple pour créer soit une association, fluo sur leurre flashy, soit, au contraire, offrir un contraste : fluo sur leurre blanc ou marron. Une tête football s’accroche en général moins sur le fond qu’une tête pointue.
10. Le combo idéal
Sébastien emmène de nombreux clients sur l’eau, parfois même des novices. Il est catégorique : « Le poids de l’ensemble canne-moulinet doit être le plus faible possible ! Cela joue un rôle fondamental pour bien pêcher, autant en verticale qu’en linéaire. Il faut limiter la fatigue et la mauvaise tenue de la canne qui engendre souvent des ratés au ferrage. En verticale, canne de 180 à 190 cm et moulinet taille 1000 et en linéaire canne de 220 à 240 cm et moulinet de taille identique. Il serait dommage d’avoir trouvé le bon leurre et de rater les touches parce que vous êtes fatigués ! »