Rappelons qu’un shad est un leurre souple plus ou moins longiligne doté d’une queue en forme de battoir orientée vers le bas, que l’on appelle « le paddle ». Nous excluons donc de la famille les leurres à la queue en forme de virgule, de boule ou bifide. Les critères du choix d’un shad pour rechercher les sandres correspondent à la forme plus ou moins élancée ou trapue, à la matière, plus ou moins souple, à la couleur et aux « décorations », très variables, à la taille et, bien sûr, pour ne pas dire surtout, à la forme du paddle et à son degré d’inclinaison. Pour ce dernier point, la règle est assez simple. Plus le paddle est perpendiculaire à l’axe (T-tail shad) et plus les vibrations émises sont fortes.
Quel type de paddle ?
On l’aura compris, les combinaisons possibles sont innombrables et la diversité des modèles proposés sur le marché est complètement « bluffante », sans parler du fait que la forme et le mode d’installation de la plombée, en tête ou non, et le type de montage utilisé, texan ou non, accroissent encore le domaine d’utilisation. Devant la profusion de leurres proposés, le premier conseil à donner est de se fier aux références qui ont fait leurs preuves partout et parmi lesquelles figurent l’Easy shinner, le turbo shad, le Yubari, le Swing Impact Fat, le King Lui, le Finisher, le Black Minnow, le Flash-J shad, le Nitro shad, le Super-spindle, le Rock Vibe ou encore le D’ Fin, pour n’en citer que quelquesunes. Un des éléments essentiels dans le choix d’un shad est le type de paddle qui l’équipe. Ce choix dépend beaucoup du niveau d’activité des sandres. Si ces derniers se montrent actifs et chassent entre deux eaux, on choisira un shad doté d’un paddle assez large et perpendiculaire à l’axe (ou presque), un « T-tail » capable de brasser beaucoup d’eau et d’émettre de fortes vibrations. On peut aussi essayer ces jours-là des shads assez trapus, un River Roach par exemple, ils ne sont pas réservés qu’aux brochets ! En revanche, lorsque les sandres sont peu actifs ou chassent lentement en restant collés au fond, un paddle plus incliné vers l’arrière donnera plus d’hydrodynamisme au shad en brassant moins d’eau et permettra des animations plus subtiles. Cette discrétion est souvent payante, surtout en utilisant des shads à la forme et aux couleurs « réalistes ».
Commencez par une grosse taille
Concernant la taille, il est toujours pertinent d’en changer assez souvent, dans une gamme de 1 à 4 pouces en été et en début d’automne et de 2 à 6 pouces (voire plus) en milieu et fin d’automne et pendant l’hiver. Commencez par les leurres les plus volumineux, avant de baisser la taille, surtout si vous enregistrez quelques touches infructueuses. Concernant la forme générale, moins les sandres sont actifs et plus on choisira les shads longilignes offrant peu de rolling. Aucun conseil sur la couleur n’est vraiment utile, puisque chaque pêcheur a ses certitudes. Pour ma part, j’aime bien changer radicalement de « famille » de couleurs lorsque cela ne marche pas, plutôt que de proposer de micro-nuances différentes. Par « famille », j’entends les verts chartreuse et bleus, les blancs et crèmes, les marrons-noirs-verts « éteints », les rouges-roses-parmes-violets et les bi- ou multicolores (violet-blanc ou jaune-noir, par exemple). Enfin, quels que soient la forme et le type de montage utilisés, il faut adapter le grammage à la taille du shad choisi pour conserver un aspect « naturel » à l’ensemble et varier sans cesse les animations, en linéaire, stop and go ou minimalistes, à ras du fond. On l’aura compris, il est préférable de posséder dans ses boîtes une belle collection de shads si l’on veut faire face à toutes les situations !