Ce n’est pas un guide de pêche que vous suivrez ce mois mais votre serviteur qui, à l’occasion d’un gros week-end pêche entre amis, a eu la joie de découvrir ce formidable lac de barrage. La taille moyenne des captures n’a pas été folle mais la densité de poissons et le nombre de touches nous ont ravis ! Bienvenue en terre creusoise sur l’un des plus grands lacs de barrage français. 1 000 hectares d’eau, 45 kilomètres de rivages sauvages, un air de Canada ou de Suède lorsque les feuillus virent à l’orange et créent un superbe contraste avec le vert sombre des résineux. Un vrai dépaysement !
Premiers tâtonnements
Au petit matin nous jetons la barque à l’eau et débutons la découverte de cette immensité ! Nous avons bien entendu effectué de nombreuses recherches sur Internet, épluché tous les récits disponibles, visionné toutes les vidéos en ligne mais, une fois sur le lac, pas facile de savoir où aller ! Vu la saison et la température de l’eau, nous nous concentrons sur une recherche des percidés à la verticale. Mine de rien, on peut battre ainsi du terrain, même à une vitesse d’un petit kilomètre à l’heure ! Les rives sont superbes, le lac est assez bas. Chaque année, en automne, le niveau est volontairement abaissé afin de pouvoir absorber les pluies assez importantes dans la région. Cela permet d’écrêter les crues si besoin. C’est donc un paysage un peu lunaire qui borde l’eau avec des rives dénudées et des falaises engageantes.
Les meilleurs postes
Nous capturons nos premiers poissons, l’excitation monte un peu. C’est en longeant une île que nous affinons la pêche. Des échos apparaissent de façon régulière dans 8 mètres d’eau et des touches inferrables nous renseignent sur les habitants des lieux. De petits sandres s’amusent avec nos leurres. Nous enchaînons avec un immense mur noyé dans les mêmes profondeurs. Quelques belles perches rejoignent le vivier le temps de finir la dérive. Tout cela prend forme. Nous décidons de naviguer un peu pour découvrir le lac. Direction le pont qui rejoint l’île de Vassivière. Les piles sont immenses ! Et nous finissons la journée sur les ruines situées juste au nord de cette dernière. Atmosphère étrange. Nous lançons entre des maisons qui devaient autrefois abriter des familles et sont désormais squattées par des perches et des écrevisses.
Où sont les gros ?
Le lendemain matin nous sommes un peu plus confiants. Sans vraiment trouver la pêche encore nous avons tout du moins affiné l’approche et les montages. Nouvelle errance aquatique dans l’espoir de découvrir de gros bancs de fourrage pouvant retenir quelques carnassiers embusqués. Sans trop de succès. Nous alternons pêche en verticale et pêche en linéaire pour tenter de capturer l’un des énormes brochets qui hantent le lac. Nous en avons pris quelques jeunes, sur les leurres de petite taille, leur robe est superbe en raison de l’eau un peu tourbée de Vassivière. Nous croisons de nombreux pêcheurs, pas plus chanceux que nous. La chute des températures aurait-elle cloué la gueule des poissons ?
Rafale de touches
Soudain l’écran de l’écho sondeur se remplit. Une grosse boule de poissons blancs trompe même la sonde. Nous passons de 9 mètres de fond à 4 ! Il va se passer une bricole, c’est sûr ! Gagné, la première touche survient. Un sandre d’une quarantaine de centimètres crève rapidement la surface. Une autre touche, puis une autre encore. Je suis à l’avant du bateau, le pied sur la pédale du moteur électrique et je rate deux poissons. Jean-Baptiste, juste derrière moi, pousse un petit cri. Un autre sandre. À peine A-t-il le temps de décrocher le poisson et de laisser retomber son leurre souple qu’il est de nouveau aux prises avec un sandrillon. À l’arrière, Fred peste un peu. Pas une secousse n’agite sa canne… À l’avant, c’est l’euphorie. JB enchaîne prises et ratés. J’ai moins de réussite, je change de leurre, tentant de m’approcher de la couleur et de la forme du sien. À peine mieux. Notre pêcheur creuse l’avance. Nous le supplions de nous prêter un leurre identique. Il en a une pleine pochette ! Il minaude, se fait prier. Nous passons nos boîtes complètes en revue sans plus de succès. Incroyable, les percidés en folie ne veulent qu’un seul modèle. Celui qui est accroché au bout de sa ligne, un TT Shad de Bait Breath coloris Albino Shad. Il finit par m’en passer un et la touche ne se fait pas attendre. À l’arrière Fred nous maudit intérieurement, et pas que ! Entre fous rires et tapes dans le dos, JB finit par lui donner un exemplaire de ce leurre si précieux. Mais il a la queue un peu tordue et nage moins bien. Cela fait quand même l’affaire et ce sont plus d’une vingtaine de poissons que nous capturons sous cette boule de fourrage. Preuve s’il en est que Vassivière demeure un formidable terrain de jeu. Pas étonnant qu’autant de guides de pêche officient sur cette petite mer intérieure ! Une destination de rêve.
Renseignements pratiques
Le barrage du lac de Vassivière a été construit entre 1947 et 1950 sur le lit de la Maulde. Sa capacité est de 106 millions de mètres cubes d’eau. Il alimente la centrale électrique du Mazet.
Adresses utiles
Office du tourisme : le site Internet de l’office du tourisme de la Creuse est très bien réalisé et il est subdivisé en régions. L’une d’elles présente le lac de
Vassivière, sa région et toutes les informations d’hébergements et de loisirs proposés.
Les guides de pêche
Ils sont très nombreux à dispenser leurs conseils sur le lac pour la traque des carnassiers.
- Karl Courgnaud - Tél. 06 52 41 81 20
- Yoann Esquis - Tél. 06 69 56 48 65
- Aubin Le Bihan - Tél. 06 45 33 07 40
- Jean-François Lecomte - Tél. 06 87 12 48 00
- Anthony Manson Caron - Tél. 06 62 44 75 01
- Cédrick Plasseau - Tél. 06 22 90 37 15
Les hébergements
La région étant très touristique et accueillant de nombreux centres de vacances et colonies, il y a beaucoup de campings très bien aménagés. La région dispose aussi de gîtes labellisés pêche qui offrent des commodités pour nos loisirs, notamment une pièce pour ranger le matériel. Toutes les infos ici.
Mise à l'eau
Une bonne mise à l’eau est située à côté de la plage de Broussas. Un vaste parking permet ensuite de garer voiture et remorque juste à côté.