Quelquefois au cours d’une vie de pêcheur de carnassiers, on rencontre un poisson rare avec des couleurs aberrantes. Perches fluo, brochets turquoise, silures mandarin… d’où viennent-ils ? Enquête au pays des bizarreries chromatiques.
Sur la peau des poissons, les couleurs s’affichent comme celles d’un écran avec des pixels. Des cellules pigmentées, les chromatophores, jouent le rôle de pixels. Il y en a de plusieurs types : des rouges (érythrophores), des noires (mélanophores), des jaunes (xanthophores)… Les pigments bleus et verts sont trop complexes à produire et ces deux couleurs sont généralement assurées par un autre type de chromatophores, les iridophores, constitués de lames transparentes qui produisent des couleurs par interférences optiques. Le blanc, qui n’est pas vraiment une couleur mais un mélange de toutes les longueurs d’onde colorées, est aussi produit par des cellules transparentes, les leucophores. Pour changer de couleur, les poissons n’ont qu’à faire varier la taille de leurs chromatophores, réduisant ceux dont ils veulent masquer la teinte et dilatant ceux dont ils souhaitent accentuer la couleur. De véritables caméléons !
Changements de couleur
Le changement de couleur des poissons est sous contrôle hormonal. Il dépend donc de leur humeur. On connaît tous le sandre « charbonnier » qui se pare de mélanine à
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